Entre le président de l'Olympique Lyonnais et celui de la Ligue de Football Professionnel, le ton est subitement monté cette semaine et des deux côtés on ne se fait plus aucun cadeau dans l'affaire du match OL-Grenoble.
Depuis ce week-end, et l’annonce du recours déposé par Bordeaux pour obtenir que la rencontre OL-Grenoble soit décalée à samedi, Frédéric Thiriez était resté silencieux. Il est vrai que la Ligue de Football Professionnel n’était pas d’une clarté absolue dans cette histoire, en étant incapable de prévoir que deux clubs français s’affrontent en quart de finale de la Ligue des Champions et surtout encore moins capable d’obtenir de l’UEFA que le match Lyon-Bordeaux se joue mercredi au lieu de mardi. A cela s’est ajoutée une relative maladresse lorsque des contacts ont été noués vendredi après le tirage au sort directement avec Claude Puel sans en référer à Jean-Michel Aulas. Depuis, le président de l’Olympique Lyonnais fait feu de tout bois pour dire tout le mal qu’il pensait de la décision de la LFP de décaler le match et de l’attitude de son président. Dans son combat, le patron de l’OL a été rejoint par son homologue de Grenoble qui taxe, lui, la LFP « d’amateurisme ».
A quelques heures de la décision du Comité Nationale Olympique et Sportif Français, qui décidera jeudi midi ce qu’il en est dans ce dossier, Frédéric Thiriez est sorti brièvement mais virilement de son silence pour s’en prendre directement à Jean-Michel Aulas. « Le président de l’Olympique Lyonnais a encore perdu une belle occasion de se montrer fair-play ou tout simplement gentleman. C’est triste. Il était informé de la demande de Bordeaux depuis vendredi, c’est une question d’équité sportive », explique le président de la LFP dans l’Equipe. Une petite phrase qui démontrera surtout qu’entre les deux hommes le ciel bleu de ces dernières saisons a laissé la place à de gros nuages qui annoncent peut-être d’autres passes d’arme encore plus viriles.