Journaliste vedette de ce qui était la chaîne Téléfoot, Smaïl Bouabdellah ne veut pas encore tirer sur ses anciens employeurs. Mais il a tout de même le coeur gros.
Depuis un peu plus d’une semaine, la chaîne Téléfoot a cessé d’exister, l’éphémère chaîne du groupe Mediapro terminant sa trajectoire après un dernier OM-PSG. Si Canal+ a déjà fait oublier ce média, il est clair que sur le plan social, le naufrage est terrible pour ceux qui avaient eu le courage de se lancer dans cette aventure. Parmi eux, Smaïl Bouabdellah, transféré de BeInSports vers Téléfoot l’été dernier, et qui six mois plus tard est l’une des victimes de ce fiasco total. Invité d’OL TV, le journaliste a reconnu que cette courte histoire va le marquer éternellement. N’ayant aucun regret à avoir lâché la chaîne qatarie pour se lancer avec Téléfoot, Smaïl Bouabdellah estime cependant que les équipes de la chaîne désormais disparue sont les victimes collatérales de quelques comportements scandaleux.
Et Smaïl Bouabdellah de vider son sac. « L’émotion elle est là, c’est une aventure qui s’arrête, tout le monde a travaillé pour qu’on puisse s’éclater. C’est comme une colonie de vacances qui s’arrête prématurément. C’est une douleur collective, pas individuelle, je refuse de me plaindre et de m’apitoyer sur mon sort. Partout où on rebondira, on aura à cœur de montrer qu’on avait une belle rédaction. Moi je n’ai pas le droit de me plaindre. Il y a un côté instinct quand je rejoins la chaine, on me parle de choses à faire et d’un profil qui me plaisent. Il y a évidemment un doute, on entend des gens qui disent que c’est pas viable, on disait pareil quand on a commencé BeinSports. Les présidents de Ligue 1 et tout l’écosystème y croient, alors si eux y croient alors qu’ils risquent plus gros que moi, pourquoi je n’y croirais pas ? On est encore salariés, il y a des choses que je ne peux pas dévoiler. J’ai pas le temps et envie de me rendre malade pour ces personnes qui ont fait des choses malveillantes, ça serait leur donner de l’importance (...) J’aurai bien aimé qu’on garde les droits mais ça c’est comme un match. On a fait un match qu’on a gagné parce qu’on a fait des belles choses, mais on a perdu sur tapis vert », a confié le journaliste, qui devrait cependant rapidement rebondir tant il a réussi à imposer son style que ce soit sur BeInSports ou sur Téléfoot.