Valérie Fourneyron n’a visiblement pas convaincu les différentes instances du football professionnel français en indiquant que si la taxe de 75% allait bien être appliquée aux clubs français, elle serait plafonnée à 5% du chiffre d’affaires. Et c’est surtout les propos dubitatifs de la ministre des Sports sur l’étude réalisée par la LFP sur le coût énorme de cette mesure qui fait bondir.
« Dans l’interview parue ce jour dans Le Figaro, Madame la Ministre des Sports, Valérie Fourneyron, conteste l’estimation des conséquences financières de la taxe sur les hauts revenus faite par le football professionnel français. La LFP, l’UCPF et l’Union des Acteurs du Football (UAF) ne peuvent qu’exprimer leur stupéfaction devant cette mise en doute du sérieux de leur évaluation. Le chiffre de 44 M€, avancé par la LFP, résulte de l’analyse des budgets 2012-2013 connus de la DNCG, des contrats de joueurs homologués par la LFP et d’une lecture attentive du dispositif fiscal. Il est donc étonnant que la Ministre des Sports, qui n’était d’ailleurs pas en charge de ce dossier, puisse affirmer, sans apporter la moindre justification, que le produit de la taxe sera inférieur à ce chiffre. La LFP, l’UCPF et l’UAF ne peuvent malheureusement que contredire la Ministre des Sports et confirmer que, dans l’état actuel des textes, le produit de la taxe s’élèverait bien à environ 44 M€, montant insupportable pour l’équilibre financier des clubs français dont certains n’ont tout bonnement pas les moyens de l’acquitter. La LFP, l’UCPF et l’UAF s’étonnent aussi que la Ministre justifie cette nouvelle taxe alors même qu’elle s’inquiète, dans cette interview, de la situation "extrêmement fragile " du football français. Quel paradoxe ! », s’étonnent les trois instances dans un communiqué commun publié lundi après-midi.