Frédéric Thiriez et les présidents des clubs de Ligue 1 ont beau s’être clairement positionnés contre la taxe de 75%, dont ils estiment qu’elle pourrait coûter 82ME au football français, le gouvernement n’a pas entendu cet appel, ou du moins seulement en partie. Ce lundi, Valérie Fourneyron, ministre des Sports, a confirmé que les clubs seraient concernés par cette taxe, même si elle a tout de suite précisé qu'elle ne pourrait pas dépasser 5% du montant total du chiffre d’affaires des équipes concernées par cette ponction. Autrement dit, les calculatrices vont tourner à plein régime au sein des équipes de Ligue 1 impactées, histoire de voir ce que cette formule alambiquée va donner concrètement.
« Pourquoi les clubs seraient-ils exclus de cette taxe ? Comme l'a très bien dit Pierre Moscovici, il n'y a pas de mesure dérogatoire et particulière pour le football qui sera bien concerné par la taxe sur les hauts revenus. En revanche, nous avons pris en compte la fragilité de son modèle économique. C'est pourquoi nous avons décidé de plafonner son montant à 5% en fonction du chiffre d'affaires des clubs. La mesure s'appliquera sur les revenus de 2013 et de 2014. L'impact de cette nouvelle mouture sera, en revanche, bien inférieur aux chiffres avancés par Frédéric Thiriez. Le gouvernement a considéré les clubs comme tous les autres acteurs économiques. L'avenir du football français va bien au-delà des questions fiscales. Il passe également par la question des salaires, des stades, des transferts, des droits TV, de l'équilibre des comptes financiers des clubs, bref de l'ensemble de l'économie du football », a précisé, dans une interview accordée au Figaro, la ministre des Sports, consciente que cette taxe aura du mal à passer.