Il y a quelques semaines, Nasser Al-Khelaïfi et Jean-Michel Aulas ont affiché leur désaccord face au projet de SuperLigue européenne.
Au moment où douze des plus grands clubs européens ont lancé le projet de SuperLigue, le Bayern Munich, l’OL ou encore le PSG sont restés fidèles à l’UEFA. Une position saluée par l’instance européenne, qui saura s’en souvenir, alors que le projet de SuperLigue est mort 48 heures seulement après sa création. Culturellement, la France a toujours été opposée aux ligues fermés, contraires aux valeurs de méritocratie. Pourtant, de nombreux présidents de Ligue 1 militent en coulisses pour que le championnat de France passe de 20 à 18 clubs. Une prise de position contradictoire par rapport aux valeurs vantées il y a trois semaines au moment de blâmer la SuperLigue selon So Foot, qui y voit une certaine hypocrisie de la part des dirigeants de football français.
« Au lendemain des grandes indignations contre la Superligue des douze salopards, cette envie soudaine de resserrer l'élite de l'Hexagone ressemble à une vaste hypocrisie. Si l'idée de professionnaliser le troisième échelon est séduisante, elle n'empêchera pas les écarts entre les clubs et les divisions de se creuser un peu plus chaque année. Dans les faits, cet allégement du calendrier national — déjà amputé de la Coupe de la Ligue — ferait surtout les affaires de l'UEFA et de la FIFA, et de leurs nouvelles compétitions loufoques aux agendas surchargés. Encore une fois, le bien-être des joueurs ne compte pas. Il faut faire de la place à la nouvelle Ligue des champions, qui devrait malheureusement voir le jour en 2024, et à ses cent matchs supplémentaires, et pourquoi pas à la prochaine invention clownesque de Gianni Infantino (une Coupe du monde des clubs pendant l'été, aux dernières nouvelles). Pour le bien de la Ligue 1, vraiment ? » souligne le média, qui rigole cinq minutes devant cette nouvelle mesure que le foot français s’apprête à adopter.