Alors que la crise s'abat de plein fouet sur le football français en cette période de pandémie de Covid-19, certains clubs de Ligue 1 cherchent à se vendre auprès d'investisseurs étrangers.
Ces dernières semaines, le potentiel rachat de l’Olympique de Marseille a fait couler beaucoup d’encre. Mais il n’y a pas qu’à Marseille que la question des investisseurs se pose. Partout en France, que ce soit à Nantes, Saint-Etienne ou Caen, de nombreux dirigeants sont à la recherche de nouveaux actionnaires. Mais pas forcément des actionnaires majoritaires, car les présidents veulent vendre tout en gardant le pouvoir dans leur club. Certains patrons essayent donc d’attirer des actionnaires minoritaires, comme l’a fait l’OL en 2016, quand Jean-Michel Aulas avait vendu 20 % du capital de son club à un fonds d'investissement chinois contre un chèque de 100 ME. Mais cet exemple-là ne peut pas vraiment fonctionner ailleurs en France, comme l’explique Romain Molina.
« Trouver un actionnaire minoritaire, c’est la priorité de quasiment tous les dirigeants du foot français. C’est un souhait, un rêve, mais aussi une utopie. En France, on parle de rachat dans certains clubs, comme à Toulouse… D’autres clubs cherchent de nouveaux actionnaires, comme Marseille, Bordeaux ou Monaco. C’est normal. La plupart des dirigeants ne veulent qu’un truc : un actionnaire minoritaire. De Strasbourg au Paris FC en passant par le Red Star, ils espèrent tous ça. En pensant que l’exemple de l’OL peut se rééditer. Lyon est un club très équilibré d’un point de vue financier et structurel. L’OL a plein d’arguments pour rassurer les gens du business. Si le gars va à Lyon, il sait où l’argent ira. L’OL a une vraie stratégie dans la recherche de partenaires. Lyon a ramené un club chinois. Si Lyon a ramené 100 ME sur la table avec des gens qui ne décident de pas grand-chose derrière, les autres clubs se posent la question. Sauf que le business-model de Lyon, aucun autre club français n’a le même. Si le PSG voulait un investisseur minoritaire, ça pourrait le faire. À part ça, ce sera compliqué… », a lancé, sur Youtube, le journaliste, qui sait que le projet de l’OL, avec son stade et son centre d’entraînement, est largement plus solide que les autres projets de clubs en L1.