En charge du match entre l’Olympique de Marseille et l’AS Monaco (2-2) le 27 janvier dernier, Willy Delajod avait subi de nombreuses critiques. Pire encore, l’arbitre de Ligue 1 dénonce un véritable harcèlement, sans compter la sanction infligée par ses supérieurs.
Chaque journée de Ligue 1 a son lot de polémiques arbitrales. Ce week-end par exemple, beaucoup n'ont pas compris le penalty accordé à l’attaquant du Paris Saint-Germain Gonçalo Ramos, qui a pu égaliser face au Stade Rennais (1-1) dans les derniers instants de la partie. L’arbitre Bastien Dechepy n’est pas épargné par les critiques. Une situation que connaît bien son collègue Willy Delajod. De son côté, l’officiel de 31 ans s’était retrouvé dans le viseur de l’AS Monaco après le match nul à Marseille le 27 janvier dernier.
Chef d’entreprise dans l’immobilier, cancer vaincu à 20 ans, record de précocité… L’incroyable parcours de l’arbitre international Willy Delajod https://t.co/ZcKfNSvBT7
— Julien Trivero (@Julientrivero) February 25, 2024
Les Monégasques lui reprochaient l’expulsion sévère de Guillermo Maripan, et l’absence de carton rouge pour le Marseillais Emran Soglo malgré une semelle sur Kassoum Ouattara. « On n’a pas du tout été performants, a reconnu Willy Delajod dans les colonnes du Dauphiné Libéré, avant d’évoquer un véritable harcèlement. Mon téléphone, disponible du fait de mes activités dans l’immobilier (agent et promoteur), sonnait toutes les deux minutes. J’ai reçu des appels anonymes pour m’insulter. »
Delajod a été sanctionné
« J’ai dû faire face à beaucoup de contestations sur les réseaux sociaux jusqu’à demander à mon agence de communication de supprimer tous les messages de haine », a raconté l’arbitre français, qui s’est senti impuissant face à l’influence de l’AS Monaco. « Quand un club se sent lésé, il pousse de tout son poids sur un arbitre qui va se retrouver seul contre 3.000, a-t-il constaté. (…) Les gens pensent que l’arbitre est indémontable mais non. »
Marqué par cet épisode, Willy Delajod n’a pas non plus apprécié la protection, ou plutôt la sanction de ses supérieurs qui l’avaient privé de match le week-end suivant. D’autant que depuis cette fameuse rencontre au Vélodrome, l’homme au sifflet n’a plus été choisi pour arbitrer des grandes affiches. L’officiel, aidé par un préparateur mental, a seulement dirigé les matchs Lens-Strasbourg (3-1) et Lorient-Nantes (0-1) en Ligue 1.