Depuis qu’elle a décidé d’organiser le Trophée des Champions à l’étranger, la LFP fait son maximum pour développer le football français hors de ses frontières, dans un défi de taille.
Cela a été le cas en Autriche, où le match de samedi s’est déroulé devant une certaine indifférence du public local, et le faible suspense quant à l’identité du vainqueur, la réalisation télévisuelle confuse et l'état déplorable de la pelouse, n'ont pas aidé non plus. Le PSG a largement dominé Lyon, et cela a permis de démontrer une fois de plus que le champion de France était l’ogre de la Ligue 1. Pour Karim Nedjari, l’ancien chef des sports de Canal+ qui a toujours suivi de près le PSG, cet exil autrichien dans le relatif anonymat permet au moins de ne pas faire trop de bruit à une semaine du début du championnat.
« Le PSG a changé d'identité de jeu. Terminé les phases de conservation du ballon. Désormais, les Parisiens pratiquent un jeu plus direct et n'hésitent pas à toucher très vite leurs attaquants. A la perte du ballon, le pressing très haut rappelle le jeu pratiqué par Séville l'an passé. Le PSG cherche à étouffer l'adversaire dans son camp. Les latéraux n'hésitent pas à se projeter très vite aux avant-postes. Ainsi Kurzawa a été impliqué sur les trois premiers buts parisiens avant d'inscrire lui-même le quatrième. La démonstration parisienne a été impressionnante quant on précisera que l'équipe de départ était privée de... dix titulaires potentiels : Thiago Silva, Marquinhos, Verratti, Cavani, Maxwell, Meunier, Matuidi, Rabiot, Krychowiak et de Jesé, qui sera présenté lundi !!
En s offrant son dixième titre national d'affilée, le Paris-Saint-Germain se présente en monstre absolu qui va encore tout dévorer sur le sol français. C'est peut être ça, finalement, l'objectif caché de ce Trophée des champions organisé dans un trou perdu. La Ligue de football professionnel ne voulait peut-être pas effrayer les autres clubs et préserver l'intérêt du spectacle. Oui, on préfère en rire... », a expliqué Karim Nedjari sur son blog chez Yahoo, histoire de rappeler avec humour qu’il valait mieux ne pas espérer, pour le suspense tout du moins, que le PSG mette ses adversaires au supplice chaque week-end.