Président du Paris Saint-Germain et du groupe BeInSports, Nasser Al-Khelaifi a réservé une très mauvaise surprise aux clubs de Ligue 1 et à la LFP.
De retour de Barcelone, où il avait assisté avec bonheur à l’exploit du PSG face au Barça, Nasser Al-Khelaifi s’est probablement fait plus discret lorsqu’il s’est agi de défendre les intérêts de BeIn Média Group qu’il dirige. Alors que les clubs de Ligue 1 respirent un peu suite à l’accord négocié par la Ligue de Football Professionnel avec Canal+ afin de diffuser les matchs jusqu’à la fin de l’actuelle saison, BeInSports, qui règle 332ME par an jusqu’en 2024 pour le fameux lot 3 rétrocédé à Canal+, ne veut pas se faire rouler dans la farine. Et vendredi, les représentants de la LFP devant le tribunal de commerce de Paris ont eu la très mauvaise surprise de constater que BeInSports venait de rejoindre à la dernière minute Canal+ dans son recours afin de contester la décision prise par Vincent Labrune de ne pas remettre en jeu le lot 3. Personne n’avait venu venir le fait que la chaîne qatarie, dirigée par Nasser Al-Khelaifi s’associe à la chaîne du groupe Bolloré dans cette action en justice.
C’est peu dire que chez les présidents des autres clubs de Ligue 1, on est écoeuré que Nasser Al-Khelaifi puisse porter ce coup en traitre. « Du côté du football français, on goûte assez peu l’attitude de beIN Sports, qui cherche à se débarrasser de son acquisition faite en 2018, alors que les clubs sont étranglés financièrement. Et même si Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, prend bien soin de ne pas participer aux conseils d’administration de la Ligue traitant des droits télévisés, il est aussi patron de beIN Media Groupe », explique, dans L’Equipe, Etienne Moatti. Même s'il faudra attendre le début du mois de mars pour connaître la décision du tribunal dans ce dossier, la trahison du patron du Paris Saint-Germain laissera des traces au sein de la Ligue 1.