Apparue ces dernières années, la consommation détournée du protoxyde d'azote touche de plus en plus de jeunes en France. Les footballeurs sont-ils touchés par ce problème ? Oui. Et si le phénomène est minoritaire, il a déjà fait ses premières victimes en Ligue 1.
Le protoxyde d'azote est l'ami des ballons de baudruche, deviendra t-il bientôt l'ennemi du ballon rond classique ? Ce gaz est contenu dans de petites cartouches et ne doit servir qu'à gonfler des ballons, à préparer une chantilly mais le grand nombre de cartouches vides retrouvées sur le bitume en France évoque une autre réalité. Celle de son usage détournée par ceratins pour planer, rire à gorge déployée, ressentir d'autres sensations. Malheureusement, inhaler cette substance peut provoquer des troubles neurologiques sévères pour ses utilisateurs. Le protoxyde d'azote a aussi fait son entrée dans le football comme en témoigne une soirée impliquant les joueurs d'Arsenal en 2018 et reprise par The Sun. Les Marseillais Guendouzi et Kolasinac ou l'ex-lyonnais Lacazette s'étaient adonné à cette pratique dangereuse.
Arsenal players will be 'reminded of their responsibilities' by club bosses after 'hippy crack' session https://t.co/tOqYHgYPVA pic.twitter.com/liU8HuVht9
— The Sun Football ⚽ (@TheSunFootball) December 7, 2018
Jean-Kevin Augustin, victime du protoxyde d'azote en Ligue 1 ?
La question est de savoir si les footballeurs de Ligue 1 ont pris l'habitude d'imiter les Gunners. Alexandre Marles répond positivement. Interrogé par 20 Minutes, l'ancien préparateur physique du PSG et de l'OL, qui travaille en indépendant pour des joueurs professionnels peut témoigner d'un phénomène récent dans le foot français. « La consommation de protoxyde d’azote n’est pas quelque chose de récent, les premiers joueurs qui ont commencé à tester ça, ça remonte à l’été 2020. Mais comme avec les chichas, tout ça a pris plus d’ampleur pendant le Covid, notamment à l’arrêt des championnats en mars-avril 2020. Il y a pas mal de joueurs qui ont un peu pété les plombs avec le fait de ne plus pouvoir s’entraîner ni jouer, de ne plus passer à la télé ou être sollicité dans les médias, d’être un peu moins suivi sur les réseaux sociaux, certains ont pris un sacré coup à l’ego et se sont rabattus sur la cigarette, l’alcool et donc le protoxyde d’azote », indique t-il.
Le gaz hilarant, nouveau fléau chez les footballeurs professionnels ? via @20minutesSport https://t.co/Ek2gieJhPr
— 20 Minutes Sport (@20minutesSport) January 26, 2022
Cette pratique dangereuse n'a pas tardé à faire sa première victime en Ligue 1 avec Jean-Kevin Augustin affirme le quotidien gratuit. L'attaquant nantais a connu un covid long qui l'a éloigné des terrains. Une maladie aggravée par le « proto » comme on l'appelle. Un jeune joueur de Ligue 1 dont on ne connaît pas le club, ni l'identité, aurait lui été hospitalisé après une inhalation. De quoi peut être pousser les autorités à étudier un phénomène pas très hilarant malgré son gaz et qui à priori commence à s'installer chez certains footballeurs professionnels, alors que les effets secondaires peuvent être terribles avec notamment de graves effets neurologiques.