Le Premier Ministre a annoncé lundi soir qu'une jauge à 5.000 spectateurs était imposée dans les stades de football et de rugby. Pourquoi ce chiffre précisément ? L'explication va surprendre.
Le football français a pris de plein fouet l’annonce par Jean Castex du retour des jauges dans les stades, avec cette fois une affluence maximale de 5.000 personnes et cela pour au moins trois semaines. Si certains dirigeants tentent de positiver en se disant que cela est toujours mieux que le huis clos imposé pendant une grande partie de la saison passée, nombreux sont ceux qui se demandent les raisons de cette norme. Car il est évident que mettre 5.000 spectateurs au Vélodrome, au Parc des Princes ou au Groupama Stadium, qui peuvent contenir dix fois plus de personnes n’a aucune logique. « Nous ne sommes pas des têtes brûlées. On saisit la complexité et la dangerosité de la situation. Seulement, on ne comprend pas pourquoi ce principe de jauge proportionnelle bloque. On a travaillé pendant des mois sur des protocoles de circulation à l’intérieur et à l’extérieur des stades, sur la gestion des flux et des hospitalités car c’est souvent ce qui nous est rétorqué au-delà des jauges. Mais là, on est pris de court… », s’étonne, dans Le Parisien, Magali Tezenas, responsable de Sporsora, organisme qui regroupe plus de 230 acteurs de l’économie du Sport et qui travaille précisément sur ce dossier des stades.
Un vieux texte dépoussiéré pour fixer des limites dans les stades
Alors pourquoi le Gouvernement a-t-il fait ce choix de limiter à 5.000 les spectateurs dans les stades ? Le quotidien francilien s’est posé la question et a trouvé la réponse. « Il ne sort pas de nulle part et correspond à un critère établi de longue date dans l’administration française. Il définit grosso modo la limite à partir duquel les autorités estiment qu’il s’agit d’une manifestation de grande ampleur nécessitant une déclaration à la préfecture », explique Cryil Simon. Autrement dit, les autorités politiques de notre pays ont recyclé une vieille règle qui date de bien avant la crise sanitaire et n’a rien à voir avec la circulation intensive du variant Omicron. De quoi laisser songeur sur l'intérêt accordé aux amateurs de football ou de rugby, même si évidemment les aides financières seront présentées comme des arguments définitifs pour faire taire les critiques.