La grève des supporters de l’ASSE, vendredi soir contre Bordeaux, a mis un coup de projecteur sur des rapports de plus en plus compliqués entre les fans et les différents clubs de Ligue 1, les Verts n’ayant pas le monopole de ce problème. Pour Pierre Ménès, qui s’étonne de l’attitude des supporters stéphanois, l’heure est probablement venue que les instances du football et les associations de supporters se réunissent afin de réellement faire avancer le schmilblick, plutôt que de s’affronter pour un oui ou pour un non.
« Exprimer son mécontentement, pourquoi pas, mais le lieu et surtout le moment étaient franchement mal choisis. Cette équipe qui a beaucoup donné, beaucoup gagné et qui est à la lutte pour une place en Ligue des Champions ne méritait pas ça. A vouloir punir les dirigeants, les supporters stéphanois se sont peut-être punis eux-mêmes. Galtier n'était pas content du tout et franchement, on peut le comprendre. On demande souvent aux joueurs d'avoir "l'amour du maillot". L'amour du maillot, c'est aussi apporter un soutien sans faille à son équipe et reporter les querelles à plus tard quand c'est dans l'intérêt supérieur de son club. Ce qu'il faudrait maintenant, c'est que toutes les composantes (dirigeants de clubs et d'instances, représentants des ultras etc.) commencent à se parler et essaient de faire avancer les débats. Et faire avancer les débats, c'est déjà ne pas tomber dans le "tout répressif" côté Ligue et ne pas se prendre pour une espèce de force occulte et populaire ayant tous les droits côté supporters. Il faudra que chacun fasse des efforts pour trouver un consensus », conseille, sur son blog, le journaliste de Canal +.