S'il a lieu, le match OM-PSG sera dévalorisé par l'absence de plusieurs joueurs parisiens touchés par la grippe A. Mais le spectacle continue...
Les Parisiens joueront-ils avec un masque de protection comme le lançait avec malice René Malville, l’emblématique supporter de l’Olympique de Marseille et joueront-ils même tout court ? À quelques heures du match très important sportivement, mais également médiatiquement, il n’y a à vrai dire aucune certitude. Avec déjà deux joueurs touchés par la grippe A, Ludovic Giuly et Mamadou Sakho, et d’autres incertitudes, notamment concernant Jérémy Clément, mais également Mevlut Erding, le PSG arrive au Vélodrome dans un triste état. Et là où les instances du rugby avaient courageusement décidé de reporter des rencontres quand cette situation s’est produite il y a quelques semaines, du côté du football, on préfère mettre au travail des commissions d’experts...
Sur le plan sportif, entre une formation marseillaise qui a retrouvé des couleurs après la trêve internationale en s’imposant à Nancy et à Zurich sans encaisser le moindre but, et une équipe du PSG en piteux état physique, mais également sportif (3 points pris en 5 matches), il n’y a pas photo. D’autant qu’aux absences des malades, s’ajoute celle de Guillaume Hoarau, qui avait fait bien des misères à l’Olympique de Marseille la saison passée au Vélodrome. Autrement dit, ce OM-PSG risque bien de tourner au vinaigre pour les joueurs d’Antoine Kombouaré même si ce dernier part toujours avec la victoire en tête. « Nous nous préparons pour jouer le match, je ne veux pas que ce soit une excuse pour ne pas aller à Marseille. Les instances ont été informées et prendront leurs responsabilités (...) Vue la situation dans laquelle nous sommes, nous avons besoin de points. Donc il faut aller à Marseille dans l’esprit de jouer pour gagner le match », prévenait l’entraîneur parisien.
Pour son homologue phocéen, évidemment cette rencontre intervient dans un climat très étrange, mais l’OM ne devra pas compter sur un PSG battu avant même d’avoir joué. « Je dois d’abord penser à ma propre équipe et pas à la maison d’en face qu’elle soit moins bien ou mieux. Mais le contexte de ces matches est si particulier que ça peut tout changer. Le ressort psychologique est très important, on peut se lever les doutes si ça se passe bien ou au contraire avoir l’effet inverse », expliquait samedi Didier Deschamps. En attendant, clasico ou pas, la fièvre va monter autour du Vélodrome pour ce match toujours aussi mobilisateur dans les deux camps.