Les décisions prises autour du match annulé entre l'OM et l'OL ne mettent pas en valeur l'union du football français, et même des instances, pour lutter contre les dérives dans les tribunes.
Deux semaines après les évènements, le dossier du match entre l’OM et l’OL a rebondi avec la décision des instances cette semaine. La commission de discipline s’est déclarée incompétente pour juger de l’attaque du bus lyonnais par des supporters marseillais en dehors du stade, et a donc décidé de ne pas sanctionner l’OM. Le match aura bien lieu le 6 décembre prochain, dans un Vélodrome qui sera copieusement garni comme cela était le cas dans un premier temps. Une décision qui fait beaucoup parler, même s’il s’agit d’une application stricte du règlement, qui stipule que les choses qui se passent à l’extérieur du stade ne peuvent pas concerner le club recevant ni l’instance organisatrice.
🗣️ ❝ Ça m'apporte une vraie fierté de le faire. C'est ma force, ma façon de me sacrifier pour mon pays. ❞
— Ministère des Armées 🇫🇷 (@Armees_Gouv) November 9, 2023
À l'approche du #11Novembre, nous avons posé 3 questions à Frank Leboeuf, ambassadeur depuis 2020 du @BleuetFrance. ⤵️
#VotreHistoireNotreHistoire pic.twitter.com/fobGHOzL0a
Chacun y va de son avis pour dénoncer cette impasse : l’OM tient à faire savoir qu’il ne reconnait pas de supporters de son club impliqués, l’OL ne compte pas revenir à Marseille pour y jouer le match dans des conditions similaires, et les forces de l’ordre comme les pouvoirs publics assurent que l’interdiction des supporters lyonnais va permettre de mieux surveiller l’arrivée de la délégation sportive de l’OL. Pas suffisant aux yeux de beaucoup, et notamment de Frank Leboeuf, qui trouve sur Public Sénat que le problème n’est pas assez pris au sérieux. L’exemple anglais saute aux yeux de l’ancien défenseur de l’équipe de France, pour qui il faut s’appuyer sur ce qui a été fait en Angleterre, avec une tolérance zéro, de la répression musclée, des interdictions et des condamnations ainsi que des mesures impopulaires comme la hausse des prix des places, pour éloigner les hooligans du football.
L'exemple anglais à tout prix dans les tribunes ?
« On représente la honte du football européen. Je suis terrifié mais surtout outré. J’ai mal à mon sport. C’est ce que je ressens. J’ai vécu et joué en Angleterre où il n’y a pas de grillages et un grand ménage a été fait avec les instances policières et juridiques. Et je pense qu’il est temps de s’y mettre. Cela fait 20 ans que je dis que rien n’a été fait pour que ces gens-là ne soient plus sur un stade de football. Ces racistes, ces violents, ces homophobes, n’ont plus rien à faire. Il faut nettoyer tout ça pour que ça s’arrêter, et on aura besoin de toutes ces instances pour le faire parce que sinon, on n’y arrivera pas », a demandé Frank Leboeuf, qui rêve que pour une fois tout le monde tire dans le même sens pour régler ce problème.