L'Olympique Lyonnais et Amiens ont annoncé qu'ils déposeraient lundi un référé devant le Conseil d'Etat. Et ce dernier peut répondre en 48h. Le foot français va retenir son souffle.
La Ligue de Football Professionnel a crié victoire vendredi en apprenant que la tribunal administratif de Paris avait repoussé les recours de Lyon, Toulouse et Amiens. Mais les autorités du foot savent que ce succès n’est qu’une victoire de principe, puisque les juges n’ont pas étudié le fond de la demande des trois clubs de Ligue 1, se contentant seulement de se dire incompétent et de débouter l’OL, le TFC et l’ASC tout en indiquant qu’ils pouvaient se tourner vers le Conseil d’Etat. Et c’est ce que les dirigeants lyonnais et amiénois ont déjà prévu de faire, et cela dès lundi. Beaucoup ont pensé que cette histoire allait désormais s’éterniser et donc finir en eau de boudin pour les clubs qui contestent le classement établi par la LFP.
Mais Lyon et Amiens vont passer par un référé et c’est très rapidement que le Conseil d’Etat va se pencher sur ce dossier, la plus haute juridiction administrative rendant un jugement que tout le monde devra accepter, aucun appel n’étant possible. Et cela pourrait aller très vite, l’OL et l’ASC voulant prouver que des informations qui étaient inexactes ont été transmises au gouvernement afin qu’il ordonne la fin du Championnat, ce que la LFP a ensuite rapidement validé. Autrement dit, l’affaire pourrait même être jugé en 48 heures à partir du dépôt du référé, le Conseil d'Etat tournant actuellement à plein régime. « La requête fait l'objet d'une instruction accélérée. Le juge procède à un premier examen de la requête à son arrivée. S'il n'y a pas d'urgence, ou s'il est manifeste que la requête est irrecevable ou mal fondée, il peut la rejeter directement par une ordonnance rendue sans audience. Dans les autres cas, le juge adresse la requête à l'administration et à toutes les personnes concernées pour qu'elles puissent se défendre. Dans le même temps, il fixe la date et l'heure de l'audience, dans un délai qui va de 48 heures à 1 mois ou plus selon le degré d'urgence », précise le site du Conseil d’Etat, tandis que Le Progrès rappelle que ces dernières semaines les juges de cette instance ont eu énormément de travail en raison des contestations contre des mesures gouvernementales liées au Covid19. Et à chaque fois, les réponses ont été très rapides. De là à considérer que le football est une urgence absolue. Mais nul doute que la LFP et les 20 clubs de Ligue 1 vont retenir leur souffle, et pas tous pour la même raison, pendant au moins 2 jours en attendant de savoir ce que le Conseil d'Etat pense de tout cela.