Tandis que certains réclament sa démission de la présidence de la Ligue de Football Professionnel après le fiasco de Lyon-Marseille, Vincent Labrune réclame plus de pouvoir et s'étonne des 2 heures d'attente pour reporter le match.
Tandis que Daniel Riolo et Pierre Ménès estiment qu’il est temps pour lui de quitter la direction de la LFP, le patron de la Ligue a choisi L’Equipe pour sortir de son silence, préférant éviter l’exercice de la conférence de presse. Vincent Labrune le sait, le déroulement de la soirée de dimanche au Groupama Stadium, qui n’est hélas pas la première du genre cette saison, a laissé tout le monde interloqué. Car il a fallu attendre près de 2 heures pour qu’à l’heure où normalement le match OL-OM aurait dû se terminer pour que finalement la rencontre de Ligue 1 soit officiellement reportée. La LFP se contentant d’un communiqué un peu lunaire en milieu de soirée, renvoyant la faute au préfet du Rhône. Pour le patron de la Ligue, ce délai est non seulement scandaleux, mais également anormal.
Vincent Labrune sous le choc
« Je suis choqué et furieux. Choqué qu'en 2021, après tous les événements que nous avons vécus depuis le début de la saison, il y ait encore des imbéciles qui soient en situation de jeter des projectiles sur les acteurs du jeu, joueurs ou arbitres. Je suis choqué, encore, que l'on mette deux heures pour prendre une décision qui relève de l'évidence et qui aurait dû être prise en deux minutes (...) Il aura fallu attendre les incidents d'hier (dimanche) pour que la réunion avec les ministres, que nous appelons de nos voeux depuis août, soit enfin organisée, dans le cas présent. Il est urgentissime de se réunir tous ensemble. Ces événements sont inadmissibles et ruinent par ailleurs tout le travail de relance sportive et économique qui est mené en parallèle par la LFP et les clubs depuis un an », explique Vincent Labrune, qui estime que la Ligue est désormais le punching-ball faute de pouvoir faire le ménage elle-même.
Réunion des 20 clubs de Ligue 1 mardi
Bien évidemment, le président de la Ligue de Football Professionnel ne veut pas s’immiscer dans les décisions à venir de la commission de discipline, rappelant que cette dernière était totalement indépendante, mais qu’elle ne pouvait pas régler à elle seule les soucis constatés dans les stades de football. Interrogé sur les propos de Jean-Michel Aulas, guère plus glorieux que ceux de Jean-Pierre Rivère après Nice-OM, Vincent Labrune avoue qu’en tant qu’ancien président de l’Olympique de Marseille, il a du mal à donner des leçons, évoquant notamment le fameux OM-OL durant laquelle les supporters phocéens avaient arboré une potence avec Valbuena, un incident qu’il n’avait pas. Le président de la LFP a d'autre part précisé qu'une réunion était prévue mardi entre les 20 présidents de Ligue 1 et que l'ordre du jour allait être modifié pour évoquer cette situation de plus en plus conflictuelle.