OL-OM ‍: Payet victime d'un criminel, il faut taper fort

OL-OM : Payet victime d'un criminel, il faut taper fort

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Antoine Kombouaré a soutenu avec vigueur Dimitri Payet, victime d’un jet de bouteille dans la tête contre l’OL dimanche. L’entraîneur du FC Nantes comprend totalement la décision de l’OM et réclame de plus lourdes sanctions. 

Le dramatique Olympico de dimanche dernier n’a pas fini de faire parler. Il marque un tournant inédit pour le football français car le match a duré à peine cinq petites minutes. Dimitri Payet est reparti « choqué » de ce déplacement au Groupama Stadium de l’OL. Si le match avait repris, le métronome de l’OM n’aurait pas pu revenir sur la pelouse avec ses coéquipiers. Et pourtant, le match a bien failli reprendre, avant que l’arbitre, Ruddy Buquet, ne décide de définitivement l’arrêter, après deux heures de tractations. Rien que le fait qu’il y ait eu une telle hésitation n’a vraiment pas plus à Antoine Kombouaré. L’entraîneur du FC Nantes a fait part de sa grande colère ce jeudi en conférence de presse. L’ancien coach du PSG a exprimé sa compassion pour Dimitri Payet, et a validé la décision de l’OM de ne pas revenir sur le terrain. Il a aussi regretté que l’interdiction de stade pour le fautif ne soit pas plus importante que cinq ans. 

« Je me dis que Payet doit être traumatisé à vie »

« J’étais très frustré, et ma frustration s’est transformée en colère. Ce n’est pas possible, ce sont des choses qui se répètent, et deviennent de plus en plus graves ! Surtout, j’étais très affecté quand j’ai vu Dimitri au sol. Il y a des gens qui viennent voir un match pour agresser un joueur. C’est inadmissible, impensable (…) Ces gens-là sont des criminels, ils n’ont rien à foutre dans les stades, il faut les interdire à vie. Si j’étais dans les instances décisionnaires, ces gens ne mettraient plus jamais les pieds dans un stade. Fini. J’ai essayé de me mettre 30 secondes à la place de Dimitri, et je me dis qu’il doit être traumatisé à vie. Il ne peut plus venir frapper un corner comme avant. A ce moment-là, il ne peut plus jouer, ni lui ni ses partenaires. Tout le monde est affecté. Si on les oblige à revenir sur le terrain, ce n’est plus le même match. A chaque fois qu’un acteur est agressé, on ne doit plus jouer. Quand je vois le joueur blessé au sol, on ne parle plus de foot. Il n’y a plus que les politiques, les gens de la Ligue et des supporters pour penser qu’on peut encore jouer après ça. Mais c’est impossible. Si ça arrive à l'un de mes joueurs, je les envoie tous à la douche, et on s’en va. Même si on doit perdre des points derrière », a lâché un Antoine Kombouaré très remonté.