Ce dimanche soir, l’Olympico entre l’OL et l’OM a tourné à la mascarade. Puisque pratiquement deux heures après que Payet ait reçu une bouteille en pleine tête, la décision d'arrêter le match a finalement été prise, sur fond de guéguerre entre la LFP et les autorités…
Le 21 novembre 2021 va rester dans les annales du championnat de France. Car si la L1 avait déjà été frappée par des incidents dans ses tribunes cette saison, cette fois-ci, les organisateurs de ce choc ont touché le fond. Interrompu pendant plus d’une heure, le match devait initialement reprendre. Sauf que les Marseillais, tous choqués par l’incident qui a touché Payet, ont refusé de revenir sur la pelouse, comme face à Nice en août dernier. Mais contrairement au match face aux Aiglons, ce Lyon-Marseille ne reprendra donc pas. Et les différentes composantes de cette rencontre se rejettent un peu la faute. Le Préfet de Région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône ayant lancé la première balle sur Twitter. « Suite à l'interruption provisoire du match #OLOM, une cellule de crise a rassemblé les autorités, les clubs et le arbitres. Contrairement à ce que certaines rumeurs laissent entendre, la décision de reprise du match n'appartient pas au préfet. Elle appartient au seul arbitre », a lancé l’autorité locale.
Le préfet dément fermement les déclarations de la @LFPfr.
— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) November 21, 2021
En aucun cas il n’a pris la décision de reprise du match, qui ne lui appartient pas. Cette décision a été prise par l’arbitre, en présence du préfet, de la vice-Procureure, du DDSP et des présidents de clubs.
Un communiqué pas vraiment au goût de la LFP, qui a réagi aux incidents en défendant Monsieur Buquet. « La LFP condamne fermement la violente agression dont a été victime Dimitri Payet lors de la rencontre Olympique Lyonnais – Olympique de Marseille. Suite à cette lâche agression, Dimitri Payet a été également la cible d'insultes à caractère discriminatoire. Malgré la fermeté des décisions de la Commission de Discipline de la LFP depuis le début de la saison (retrait de points, match à huis-clos, fermeture de tribune) et le travail mené avec les autorités gouvernementales pour sanctionner plus efficacement les individus violents dans les stades, ces nouveaux graves incidents rappellent que la sécurité des matchs est de la responsabilité du club recevant et des autorités locales, à qui il appartient en dernier ressort de la reprise ou de l'arrêt définitif de la rencontre. La Ligue regrette dans ces conditions la décision de reprise de la rencontre Olympique Lyonnais-Olympique de Marseille par le Préfet de région comme c'était déjà le cas pour AS Saint-Etienne – Angers SCO. A l'heure où la Ligue 1 Uber Eats connaît une attractivité retrouvée sur les terrains, ces graves incidents répétés détruisent l'image du championnat en France et à l'international. Après ces nouveaux faits extrêmement graves, la Commission de Discipline de la LFP se réunira en urgence dès demain », a lancé la Ligue dans un long message publié sur Twitter.
En tout cas, sur les réseaux sociaux, cette passe d’armes entre le Préfet et la LFP scandalise tout le monde.
La Préfecture dit que c’est pas elle qui décide … la LFP répond que c’est pas elle non plus ! Mais c’est quoi ce sketch ?
— Daniel Riolo (@DanielRiolo) November 21, 2021
Le communiqué est politique. On sort le parapluie. C’est la faute au préfet qui n’assume pas et rejette la faute à la LFP … qui rejette la faute sur le préfet.. qui donc dit c’est pas de ma faute …
— Manu Lonjon (@ManuLonjon) November 21, 2021
C’est pas nous c’est eux !!!!! On est sérieux là ?? Pouvoirs publics VS LFP en mode cour d’école. HONTEUX ! #OLOM pic.twitter.com/QUaW81UKVz
— Loïc Briley (@loicbriley) November 21, 2021
Le communiqué de la @LFPfr est effarant. Le syndrome "c'est pas moi c'est l'autre"... On a un début de championnat exaltant sur le terrain. Mais au-dessus désolé mais c'est pas au niveau ! #OLOM
— Florian Gazan (@flogazan) November 21, 2021