Dimanche soir, l’Olympico entre Lyon et Marseille n’aura duré que quatre minutes en raison d’un jet de bouteille dans le visage de Dimitri Payet.
Après plus d’une heure et demie de flottement, la décision de stopper définitivement le match entre l’OL et l’OM a été entérinée par l’arbitre Ruddy Buquet ainsi que par les autorités. Trois mois après les jets de bouteille dont Dimitri Payet avait été victime à Nice, le football français se réveille de nouveau en plein chaos ce lundi alors que doit se réunir en urgence la commission de discipline de la LFP pour prendre de premières décisions. Dans la presse française comme à l’international, c’est la stupéfaction et la honte qui prédominent au lendemain de ce triste OL-OM au Groupama Stadium.
La Provence réclame une victoire sur tapis vert pour l'OM
La presse marseillaise est bien évidemment scandalisée par la tournure des événements de dimanche soir. Dans son édition du jour, La Provence se demande purement et simplement « où est passé le football que des millions de Français adorent tant ». Le quotidien poursuit. « Après l’année de huis clos dû au Covid, voici venue la saison en enfer. Les faits le montrent, les appels au calme des joueurs et des clubs n’ont absolument aucun impact ». Le média marseillais exige enfin des sanctions fortes à l’encontre de l’OL ce lundi en commission de discipline de la LFP et affirme qu'une seule décision s'impose : le match gagné sur tapis vert pour Marseille car « la situation n'a que trop duré ».
La réaction de Thierry Henry pendant les justifications de Jean-Michel Aulas 😭 #OLOM pic.twitter.com/gLCfKLJyT8
— Bernard Colas (@BernardCls) November 21, 2021
L’Equipe évoque de son côté une soirée « inacceptable » après « l’agression » dont Dimitri Payet a été victime après quatre minutes au moment de frapper le premier corner du match entre l’OL et l’OM au Groupama Stadium. Au pied du virage nord, le n°10 de Marseille a reçu une bouteille d’eau pleine dans la tête. « C'est une nouvelle image terrible pour notre Championnat que de revivre un match interrompu pour des débordements de supporters, de revoir Dimitri Payet au sol, touché à la tête par une bouteille d'eau pour la deuxième fois de la saison. Et la suite de la soirée n'a pas été plus glorieuse, dans l'attente interminable de la décision » regrette Mélisande Gomez, correspondante de L’Equipe à Lyon pour couvrir ce qui devait être un sommet de la Ligue 1 et une fête avant tout.
L'OM directement ciblé en Angleterre
A l’étranger, les mots manquent également pour qualifier la soirée en enfer du football français. Toujours très friand de scandale et d’images chocs, The Sun n’a évidemment pas laissé passer un tel épisode. Le tabloïd anglais n’y va pas avec le dos de la cuillère en expliquant que la Ligue 1 « a encore sombré dans le chaos » au moment où Dimitri Payet s’est écroulé sur la pelouse du Groupama Stadium dimanche soir quelques minutes seulement après le coup d’envoi du match entre l’OL et l’OM. « Les scènes choquantes sont devenues beaucoup trop courantes dans le football français depuis le retour des supporters dans les stades » écrit The Sun en précisant que « Marseille est souvent au cœur des problèmes ». Les supporters de l’OM apprécieront.
Les images du jet sur Payet sont là ! C’EST HONTEUX !! #OLOM pic.twitter.com/cS0hmOAV2l
— Champ1OM (@champ1om) November 21, 2021
En Italie et en Espagne, l’indignation est également de mise. Le Mundo Deportivo est le premier quotidien espagnol a avoir réagi dès dimanche soir en expliquant que la Ligue 1 « revenait de nouveau dans l’actualité avec un événement malheureux ». Le bilan du quotidien barcelonais est sans pitié avec le football français. « C’est la cinquième fois que des incidents impliquant es supporters entraînent l’arrêt d’un match en Ligue 1 depuis le début de la saison après Montpellier-OM, Lens-Lille, ASSE-Angers et Nice-OM » détaille le média espagnol. La Gazzetta dello Sport a également évoqué les incidents en se contentant de retracer les faits et en rappelant noir sur blanc que Jean-Michel Aulas souhaitait reprendre le match au contraire de son homologue marseillais Pablo Longoria ainsi que de l’arbitre Ruddy Buquet. Attractive depuis le début de la saison sur le plan du jeu, la Ligue 1 de nouveau fait parler d'elle pour de mauvaises raisons dimanche soir. Et aucun pays ne zappe ce faits-divers qui ne contribue pas réellement à la promotion du football françai.