Même rapidement réduits à 10 et avec deux pénaltys contre eux, les Bordelais sont passés tout près de la victoire face à Montpellier, jusqu'aux arrêts de jeu (1-1).
Mathématiquement comme psychologiquement, Bordeaux a failli frapper un grand coup sur le championnat. Dans une partie loin d’être gagnée après une première période mouvementée, les Girondins sont, comme face à Marseille au mois de janvier, passés tout près de la victoire avant de lâcher prise sur le final.
Il aura fallu une demi-heure, certes bien terne, pour que le choc de cette 27e journée ne s’embrase ce dimanche soir. Sur une belle combinaison offensive, Montaño prenait le meilleur sur la défense bordelaise pour filer au but, et se faire finalement tamponner par derrière par Ciani, qui provoquait un pénalty et voyait rouge pour avoir annihilé une occasion nette de but. Malgré cette double peine, Bordeaux restait dans le match puisque Carrasso repoussait la frappe en force de Costa (32e). Dans la foulée, alors que les esprits s’échauffaient, l’action montpelliéraine suivante débouchait également sur un pénalty. Sur un centre en cloche, Chalmé, en retard, contrait de la main une tentative de la tête de Camara. Le défenseur bordelais, qui venait de récolter un avertissement, aurait même pu en avoir un deuxième sur l’action. Montaño transformait le pénalty, mais M. Bré le donnait à retirer en raison du grand nombre de Montpelliérains entrés dans la surface. Et bien sûr, sur l’essai suivant, le Colombien trouvait Carrasso sur sa route (42e). Bordeaux pouvait être soulagé d’atteindre le repos sur ce score de parité, mais semblait devoir se contenter de défendre ce point.
Paradoxalement, Montpellier entamait très timidement la seconde période, laissant aux Girondins la maitrise du cuir. Et la sanction ne tardait pas. Sur un coup de pied arrêté dans la boite, Plasil parvenait à contrôler dos au but et, dans la mêlée, Chamakh tentait sa chance du bout du pied pour un ballon qui filait à ras du poteau de Jourdren (1-0, 59e). Les Héraultais prenaient un grand coup sur la tête avec ce but, et même si les Girondins reculaient allègrement pour conserver leur maigre avantage, Carrasso n’était presque pas inquiété et c’était même Bordeaux qui passait tout près du break avec une frappe croisée de Sertic que Jourdren détournait du bout des gants (81e). Le match semblait s’acheminer sur cette victoire presque logique des Girondins tant les promus paraissaient incapables de se transcender. Mais sur une faute de main de Fernando, Costa se voyait offrir une chance de se rattraper de 25 bons mètres. L’Argentin prenait sa chance et effectuait une frappe vicieuse à rebond que Carrasso, irréprochable jusque-là, ne parvenait qu’à dégager maladroitement dans ses filets (1-1, 94e). Les Montpelliérains explosaient de joie pendant que le coup de sifflet final retentissait, bien conscients d’avoir obtenu un bon résultat en Gironde, mais surtout d’éviter de prendre zéro point dans un match disputé en supériorité numérique et avec deux pénaltys manqués.
Pour Bordeaux, vu le scénario du match, ce point pris est un moindre mal, même si la victoire fut toute proche. Et dans une journée où les cinq premiers ont fait match nul, bien malin celui qui pourra dire qui a fait la bonne affaire.