Dans la vaste polémique entre les dirigeants monégasques et les autorités du football français, qui exigent du club de la Principauté qu’il installe son siège social dans notre pays pour payer les mêmes taxes que les autres équipes de Ligue 1, on a franchi un nouveau palier ce vendredi soir. Alors que l’ASM a la possibilité de devenir champion de France de Ligue 2, l’équipe du Rocher a annoncé que le Conseil d’Etat avait été saisi afin d’annuler la décision prise par la LFP qui réclame son installation en France d’ici douze mois.
« L’AS MONACO FC constate avec grand regret que la Fédération n’a pas fait droit à sa demande de retrait de la décision adoptée le 21 mars dernier par la Ligue de Football Professionnel. Cette décision mettant en péril l’avenir du Club, l’AS MONACO FC n’a pas d’autres choix que de saisir le Conseil d’Etat qui est la juridiction compétente pour décider de la légalité des décisions prises par la Ligue de Football Professionnel lorsqu’elle modifie ses règlements. Deux recours ont été déposés conjointement ce jour par l’Association AS MONACO FC et la Société AS MONACO FC : Un recours en annulation dont l’objet est d’obtenir l’annulation de la décision du 21 mars. Il s’agit d’un recours au fond qui sera jugé dans plusieurs mois. Un référé suspension dont l’objet est d’obtenir la suspension immédiate de la décision dans l’attente de l’arrêt qui sera rendu sur le recours en annulation. Ce référé devrait être traité en urgence et être jugé avant le début de la saison prochaine. Le Club entend démontrer que la décision de la LFP d’imposer à l’AS Monaco FC de déplacer son siège en France viole plusieurs principes fondamentaux du droit français et du droit européen, notamment le principe de libre circulation, le principe de la libre concurrence, le principe du libre accès aux compétitions sportives et également la convention fiscale franco-monégasque du 18 février 1963 », a indiqué le club de la Principauté ce vendredi soir, qui donne donc un caractère très officiel à cette affaire.