Très attendus après les contre-performances de Bordeaux, Lille et Montpellier, les Marseillais se sont contentés du minimum après avoir été réduits à 10 face à Lens (1-0) pour revenir à hauteur de Bordeaux à la troisième place.
Jouer après plusieurs de ses concurrents est toujours à double tranchant. Les joueurs marseillais ne pouvaient pas ignorer le bon coup à jouer au classement en cas de victoire contre Lens, mais ils savaient aussi qu’ils n’avaient dès lors plus le droit de laisser passer l’occasion de recoller enfin au podium. Tout commençait très bien pour Marseille, avec une envie évidente de mettre la pression sur Lens. Si cela ne se concrétisait par aucune action dangereuse, Brandao utilisait la voie des airs sur un corner au second poteau pour tromper Runje d’une tête piquée (22e). Les Marseillais se reposaient sur leurs lauriers après ce but, surtout qu’en dehors des percussions de Bedimo et Jemaa sur les côtés, Mandanda passait une fin d’après-midi tranquille.
A la reprise, Heinze tentait sa chance et sollicitait Runje d’une lourde frappe finalement détournée par le portier croate (51e). Mandanda était vigilant sur une frappe en bout de course de Jemaa (67e) qui symbolisait le léger mieux côté lensois. Le match n’avait pas le temps de s’endormir car le ton se durcissait et les avertissements tombaient jusqu’au carton rouge très sévère de Mbia, coupable d’une légère faute aérienne sur Jemaa (75e). Le dernier quart d’heure voyait néanmoins les Olympiens tenir le score sans trop de difficultés, en dehors d'un centre-tir de Demont que Mandanda claquait de justesse au-dessus de sa barre transversale (92e). Une maîtrise rassurante pour une formation qui va encore disputer deux matchs dans son antre. Didier Deschamps et les supporters olympiens signeraient volontiers pour le même résultat à chaque fois.