Marseille a battu Rennes (3-1) et profite de la victoire quelques heures plus tôt de Lyon sur Auxerre (2-1) pour être mathématiquement sacré champion de France. C’est la neuvième fois dans l’histoire du club que cela se produit, la première fois depuis 1992.
La soirée avait parfaitement débuté pour Marseille, et elle s’est conclue de manière magnifique, comme espéré par tout un peuple depuis 18 ans. Après le succès de Lyon sur le dauphin auxerrois, les Phocéens n’avaient besoin que d’un point pour assurer le titre, mais une victoire était nécessaire pour être mathématiquement et officiellement champion de France. Après avoir attendu près de deux décennies, les Marseillais n’étaient pas prêts à patienter quelques jours de plus, et un délicat déplacement à Lille à négocier avec cela. Alors, malgré quelques passages à vide, les Olympiens ont poursuivi leur impressionnante série de cette fin de saison, seulement interrompue par le match nul de la semaine dernière face à Auxerre.
C’est tout d’abord à la surprise générale Gabriel Heinze qui ouvrait la marque sur un coup-franc lointain. Mais pour une fois, l’Argentin n’était pas à conclusion, mais bien à la frappe, puisqu’il trouvait le soupirail de Douchez (1-0, 4e). Malgré cette entame de match rêvée, le reste était moins convaincant. Et avant la pause, Briand, courtisé par de nombreux clubs dont l’OM, trouvait la faille d’une tête plongeante qui glaçait quelque peu le Vélodrome (1-1, 38e). La période de doute qui s’en suivant commençait pas durer dangereusement avant la délivrance venue du capitaine du club : Mamadou Niang. Celui-ci, critiqué pour son mutisme depuis quelques semaines devant le but, suivait parfaitement un ballon repoussé par Douchez après une frappe de Valbuena (2-1, 76e). Le succès était parachevé par Lucho dans une ambiance de feu deux minutes plus tard (3-1, 78e). Cela laissait un dernier quart d’heure au Vélodrome pour célébrer ses nouveaux héros, ceux qui ont remis l’OM tout en haut de la hiérarchie du football français. Mais nul doute que la fête durera bien plus longtemps, toute la nuit et bien plus encore, dans la cité provençale désormais libérée d'une attente que les supporters marseillais jugeaient interminable.