L’OL est champion d’automne grâce à Benzema, unique buteur à Caen (0-1). Rennes prend provisoirement la deuxième place après son succès à Lorient (1-2).
Lyon passe l'hiver au chaud
Un splendide but de Karim Benzema juste avant la pause aura largement suffit au bonheur des Lyonnais, ce samedi soir à Caen. Victorieux 0-1 à D’Ornano grâce à une merveille de frappe du gauche de son attaquant international, l’OL a mis fin à une série de quatre matchs sans victoire en championnat, une petite éternité pour le septuple champion de France. Mais, désireux de passer l’hiver au chaud, les joueurs de Claude Puel ont fait parler le réalisme à défaut du beau jeu, et mis également fin à la « bête noire » caennaise, qui avait plusieurs fois fait trébucher Lyon ces dernières années. Au classement, l’OL s’assure donc du titre de champion d’automne et met également la pression sur ses poursuivants, puisque Bordeaux, l’OM et le PSG auront l’occasion de reprendre à Rennes la place de dauphin gagnée par les « Rouge et Noir » dans le derby breton.
Rennes est têtu
En attendant les sorties des quatre « gros », Lyon, Marseille, Bordeaux et le PSG, Rennes a réussi la belle opération de la 19e journée de Ligue 1, la dernière des matchs aller. Méconnaissables pendant près d’une heure, les hommes de Guy Lacombe ont porté à dix-sept leur série de matchs sans défaite en s’imposant 2-1 à Lorient. Le derby avait basculé une première fois juste avant la pause. Sur un corner mal dégagé par la défense rennaise, Morel adressait une frappe qui se logeait sous la transversale de Douchez (45e+1, 1-0). Lacombe lançait successivement Gyan, Leroy et Sow dans la bataille. Le Ghanéen signait son premier but en Ligue 1 en reprenant de la tête un centre de Sow (1-1, 73e). Ce dernier, lancé à la limite du hors-jeu par Pagis, donnait la victoire aux visiteurs en trompant Audard (1-2, 81e). En dix minutes, Rennes est passé du statut de grand perdant de la journée à celui de dauphin de Lyon, sera lui, leader dimanche soir peu importe les autres résultats.
Lille au forceps
Les hommes de Rudi Garcia ont difficilement dominé (2-1) Le Havre, pour qui l’effet psychologique lié à l’arrivée de Frédéric Hantz devra attendre après la trêve. Le club doyen a pourtant longtemps contrecarré les plans des Dogues, lesquels devaient attendre la demi-heure de jeu pour concrétiser leur domination. Bastos centrait de son couloir gauche à destination d’Obraniak, qui reprenait le cuir au premier poteau hors de portée de Revault (1-0, 31e). Soulagé, le public du Stadium Nord retenait son souffle sur une frappe de Ben Idir renvoyée par la transversale de Malicki (42e). Contraints de mettre un peu plus le nez à la fenêtre, les visiteurs manquaient d’encaisser un deuxième but, Vittek trouvant à son tour le montant (51e). La chance venait-elle de tourner ? Sur un coup franc d’Alla, Cabaye déviait le ballon du dos et trompait Malicki (1-1, 61e). Mais l’international Espoirs se rattrapait en trompant Revault sur un corner de Bastos (2-1, 81e). Le Brésilien, en pleine forme, se chargeait de mettre fin au suspense dans les arrêts de jeu (3-1, 90e), permettant du même coup au LOSC de continuer à se mêler à la lutte dans le premier tiers du classement, où Toulouse et Nice se sont neutralisé (2-2) malgré un doublé d'André-Pierre Gignac, meilleur artificier de Ligue 1 avec 12 réalisations.
Les Verts se donnent de l'air
Dans le bas du tableau, Saint-Etienne a confirmé ses dernières sorties en dominant Auxerre (2-0). Les Verts possèdent désormais cinq points d'avance sur le premier relégable, Sochaux, qui a cru à la victoire à Nantes (1-1). Les Lionceaux ont ainsi été rejoints à cinq minutes du terme.
Nicolas Soto