Alors que la Ligue de Football Professionnel devait élire son nouveau président, les patrons des clubs français réunis dans deux syndicats (Première Ligue et l’UCPF) sont en conflit.
Une situation illogique pour Pierre Ménès qui condamne la gourmandise des principales formations de l’Hexagone. Mais pour le chroniqueur de Direct-Matin, c’est loin d’être le seul problème du football français qui, selon lui, n’est pas près d’évoluer au vu du contexte actuel.
« Le football français, ce n’est pas que Lyon, le PSG, Monaco et Marseille. C’est aussi Orléans, Brest, Bourg-en-Bresse, Laval et bien d’autres, qui se battent tous les jours pour que le football professionnel existe dans leur ville. Sauf que cela n’a aucune espèce d’importance pour les "gros" clubs, dont le seul but est d’avoir un maximum d’argent pour eux et de laisser les miettes aux autres, a dénoncé Ménès. Une volonté quelque peu grotesque, car on ne peut pas d’un côté se plaindre de la toute-puissance financière du PSG et de l’autre vouloir assécher les petits clubs de sa propre division. Dans ces circonstances, on se doutait que ça allait péter et la déflagration a été très forte. »
« Ça commence à faire beaucoup… »
« Un consensus et des concessions de part et d’autre finiront sûrement par être trouvés, mais le mal est fait. Et cette guéguerre pathétique ajoutée aux problèmes récurrents d’arbitrage, à celui des pelouses en piteux état et au manque de spectacle chaque week-end, ça commence à faire beaucoup. Si tout le monde ne tire pas dans le même sens, le niveau global du foot français ne pourra jamais progresser. (...) Dans cette histoire, c’est encore une fois le foot français qui trinque. Et il n’en avait pas vraiment besoin », a regretté le consultant qui critique aussi la gestion du cas Karim Benzema par la Fédération Française de Football.