Si la priorité va bien évidemment à la gestion de la crise sanitaire qui secoue la France comme la plupart des pays du monde, les instances du football se préoccupent également des efforts qui peuvent être fournis.
C’est dans cet ordre que le geste des dirigeants de la LFP a été dévoilé ce mardi. Didier Quillot, directeur général exécutif de la Ligue, et Nathalie Boy de la Tour, la présidente, ont ainsi consenti une baisse de leur salaire de dirigeants de l’ordre de 30 %. Consenti, le mot est toutefois bien loin de la vérité. En effet, RMC s’est procuré les compte-rendus des discussions au sujet des efforts que devait consentir le monde du football sur les salaires de ses dirigeants afin de montrer l’exemple.
Et en remontant l’échange de mail, Quillot et Boy de la Tour ont ainsi appris que le syndicat Première Ligue, qui regroupe la plupart des clubs de l’élite, qui ne siège pas à la LFP mais a tout de même rédigé les compte-rendus, a acte une baisse de salaire de 30 % de deux dirigeants. Un accord trouvé avec le Ministère, qui voulait un geste exemplaire de la part de la Ligue, et immédiatement approuvé par la Ministre. Mais Quillot et Boy de la Tour ont appris cela en lisant un mail dont seulement la dernière partie leur était destinée. Une mauvaise surprise et une manière de faire qui ont logiquement déplu aux deux intéressés, mis devant le fait accompli de l’accord dévoilé, et qui ont fini par accepter cette baisse de salaire qui était quasiment déjà actée. Une manière de faire qui démontre à la fois les tensions sur les sujets sensibles entre la LFP et les clubs, et un certain amateurisme dans la communication et la répartition des tâches à l’heure où le football professionnel français peine à serrer les coudes.