Au lendemain de l'élection de Nathalie Boy de la Tour à la présidence de la Ligue de Football Professionnel, on en sait un peu plus sur le pathétique feuilleton qui s'est joué vendredi dans les bureaux de la LFP. Et notamment sur la vraie fausse élection de Raymond Domenech, poussée à ce poste par Noël Le Graët et Jean-Michel Aulas. Car si l'ancien sélectionneur semblait être bien parti pour devenir patron de la Ligue de Football Professionnel, au moins provisoirement, il a compris dès le premier tour de l'élection que s'il était en position de force pour être élu, puisqu'il était seul candidat au second tour et n'avait besoin que d'une seule voix, il le serait mais avec une grosse opposition.
Et des présidents n'ont pas caché qu'il était hors de question pour eux de voter pour Raymond Domenech. « Jamais, jamais, jamais, je n’aurais pu voter pour Raymond Domenech. Ceux qui voulaient de ce choix assumeront. C’est quelqu'un qui ramène aux heures les plus sombres du foot français », a balancé Bertrand Desplats, président de l’En-Avant Guingamp, qui n’est visiblement plus du tout en accord avec Noël Le Graët. Autre patron de club à lâcher du lourd contre Raymond Domenech, celui de Clermont. « C’est comme si on mettait Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT) à la tête du MEDEF », a confié Claude Michey. Enfin, le président de l’AC Ajaccio a lui prévenu tout le monde en direct comme le raconte L’Equipe, Léon Luciani lançant : « Je vais tous vous désosser devant les journalistes, on ne va pas élire un gars qui n a pas été capable de faire descendre vingt-cinq joueurs d'un bus. » Merci, au revoir...