On pensait avoir touché le fond concernant l'élection au Conseil d'administration de la Ligue de Football Professionnel, mais cela n'était pas le cas. Ce lundi, Olivier Sadran, le président du TFC, et Guy Cotret, son homologue de l'AJ Auxerre, ont décidé de faire passer un échelon supplémentaire dans la polémique. En effet, dans L'Equipe, le patron de Toulouse annonce qu'il ne se représentera pas lors de la prochaine élection prévue le 11 novembre, se disant écoeuré de ce qu'il avait vécu mercredi dernier à la LFP. Et Olivier Sadran de viser directement son homologue auxerrois, qui est également le président de l'UNFP.
« J'ai été profondément choqué par la tournure des deux journées, du mardi après-midi et du mercredi matin pour être un peu plus précis. J'ai assisté à des échanges d'une violence incroyable. Oui, je parle bien de violence, de propos belliqueux, d'agressivité à l'encontre de certaines familles du football. Je parle de M. Cotret, le président d'Auxerre... C'est bien comme cela qu'il s'appelle ? (…) J’ai beaucoup de dégoût. Je n'ai plus envie d'être ridicule, de participer à cette mascarade. Et je n'ai pas envie que mes mots dépassent mes pensées. Ce que je reproche ? Le non-respect, tout simplement, d'une parole donnée, d'une signature apposée en bas d'un protocole que M. Cotret avait pourtant applaudi à l'époque. Un protocole signé en avril qui mettait un terme à une longue querelle, initiée encore une fois par M. Cotret. Tout a dégénéré depuis son arrivée à la tête de l'AJ Auxerre. C'est un procédurier belliqueux qui passe son temps à mettre de l'huile sur le feu », explique Olivier Sadran, qui est lui du côté de Première Ligue.
Apprenant la décision d’Olivier Sadran de ne pas se représenter, et ses propos critiques, Guy Cotret n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. « C'est une bonne nouvelle que M. Sadran ne se représente pas. Depuis que son club s'est sauvé il ne se sent plus pisser. Je ne tiens pas à polémiquer avec lui », a rétorqué le président de l’AJ Auxerre. Pas sur que le 11 novembre à Paris, on signe l’armistice.