Le sentiment est général, c’est la surprise qui prédomine au moment de découvrir le nouveau président de la Ligue de Football Professionnel.
Soutenu par les gros clubs, Michel Denisot était le grand favori, mais il s’est heurté au vote des différentes familles du football français, qui ont décidé de faire confiance à Vincent Labrune. D’une coute tête au sein du conseil d’administration comme de l’assemblée générale, l’ancien président de l’OM a ainsi été élu. Ce à quoi Jean-Michel Aulas, pourtant bien ancré dans les arcanes, ne s’attendait pas non plus. Même s’il avait décidé de ne pas se présenter au CA de la Ligue, le président de l’OL n’a pas vraiment apprécié le résultat des votes, même s’il ne veut pas faire un procès d’intention à celui qui était l’un de ses farouches opposants il y a quelques années de cela.
« La surprise, elle est liée au contexte du football, très particulier. Vincent devra faire ses preuves, c’est vrai que ce ne sera pas facile pour lui, en étant élu avec 45% des voix. Il a beaucoup de compétences, il devra les mettre en valeur. Il y a toujours de la déception lorsque les choses se passent à l'arraché, un peu comme cela s'est passé. Personnellement, je trouvais que la candidature de Michel Denisot était une chance pour la Ligue, parce que c’est un homme droit, un homme bien comme me le disait encore Bernard Tapie ce matin par message. Après, l’élection de Vincent permet peut-être de passer dans une autre phase, l’innovation et le changement peuvent apporter des choses positives. Moi, je n’oublie jamais, mais je sais être tout à fait ouvert à toutes les compétences et partenariats », a tenu à rappeler Jean-Michel Aulas, qui ne pardonne clairement pas tout à Vincent Labrune sur les brouilles des années précédentes.