De moins en moins choisis, les entraîneurs français se retrouvent en minorité face à leurs homologues étrangers en Ligue 1. Une proportion dénoncée par Arsène Wenger, persuadé que les propriétaires des clubs sont à l’origine de cette tendance.
Les entraîneurs français n’ont pas la cote. Depuis la récente éviction de Rudi Garcia à Naples, il n’y a plus aucun coach tricolore en poste dans les quatre principaux championnats européens (Premier League, Liga, Serie A et Bundesliga). Et la tendance arrive même jusqu’en Ligue 1. Parmi les 18 équipes de la Ligue des Talents, seules huit d’entre elles sont entraînées par des Français, en comptant le Franco-Arménien Michel Der Zakarian à Montpellier.
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) November 14, 2023
🎙 Wenger : "La proportion d'entraîneurs étrangers est trop élevée en France"#Interview #beinsports pic.twitter.com/BZEOC5wUp8
Les coachs étrangers, qui occupent actuellement les cinq premières places au classement après 12 journées, sont donc majoritaires. Un phénomène qui inquiète le directeur du développement à la FIFA Arsène Wenger. « Je pense que la proportion n’est pas juste actuellement, a estimé le technicien en marge du cinquantième anniversaire de l’INF à Clairefontaine. De dix à huit, je pense que la proportion n’est pas juste. Qu’il y a ait un tiers d’entraîneurs étrangers, c’est normal et cela amène des idées nouvelles. »
Les propriétaires pointés du doigt
« J’ai moi-même été entraîneur à l’étranger donc je suis un peu en terrain difficile, mais j’étais le seul au départ et il faut que la proportion reste juste, a poursuivi l’Alsacien. Peut-être que la proportion est un peu trop élevée en France actuellement. Maintenant qu’il y a la réciprocité des diplômes reconnus par l’Europe, il n’y a rien à faire. Ce que je dis ce n’est pas lié à la qualité des entraîneurs mais je pense que c’est beaucoup lié à l’identité des propriétaires. » Force est de constater que les patrons de Ligue 1 ne croient pas forcément aux compétences des entraîneurs français.