Régulièrement interrogé sur le chamboulement du paysage du football français avec l’arrivée des richissimes investisseurs qataris au PSG alors que son club peine à combler son déficit, Jean-Michel Aulas s’est régulièrement félicité de cette nouvelle donne. Néanmoins, le président de l’Olympique Lyonnais aime à rappeler que le fair-play financier bientôt en action va rapidement mettre fin aux excès des clubs qui dépensent sans compter. Dans un entretien au Progrès de Lyon, le patron emblématique de l’OL précise même le fond de sa pensée, et assure que, sur le plan financier, le PSG va devoir très bientôt changer de stratégie, ou du moins la faire évoluer pour qu’elle ressemble à celle mise en place à Lyon.
« Le PSG, un modèle économique ? Non, ne serait-ce que parce que perdre de l’argent pour perdre de l’argent, à partir de 2013-14, ce ne sera plus possible. Il faut des comptes d’exploitation équilibrés, indépendamment d’abandon de comptes courants d’actionnaires, comme le font Paris avec les Qataris, Manchester City avec les Emirats, ou Chelsea avec Abramovitch. C’est le PSG qui va faire évoluer son modèle, vers celui qu’on est en train de développer. Il va sans doute racheter le Parc des Princes ou le Stade de France pour se mettre en conformité avec le fair-play financier. L’alternative se situe dans les grands stades pour générer les ressources, selon le modèle du Bayern, d’Arsenal ou de l’OL. Vous savez, un investisseur qui investit longtemps et à perte, ça n’existe pas. Si on ne fait pas un stade, on disparaît de l’élite européenne. Il nous permettra de générer d’autres revenus et j’espère que nous serons revenus à équilibre en 2014 ou 2015 », a fait savoir un Jean-Michel Aulas persuadé que l’application du fair-play financier par l’UEFA ne parviendra pas à être contourné par les clubs déficitaires mais aux moyens financiers illimités par les apports de leurs propriétaires.
