Qu’il s’agisse du gouvernement ou des clubs de Ligue 1, les deux camps ne comptent pas faire marche arrière au sujet de la taxe à 75%. D’un côté, François Hollande a confirmé la mise en application de cette nouvelle mesure. De l’autre, les présidents de L1 n’ont pas abandonné l’idée de reporter la 15ème journée prévue le week-end du 30 novembre. Une décision qui ne fait pas l’unanimité dans l’élite du football français, à l’image de Laurent Blanc au Paris Saint-Germain et en plus haut lieu de Noël Le Graët. Le président de la Fédération Française de Football condamne ce projet de grève et estime que les présidents de Ligue 1 sont un peu trop pessimistes, confirmant que l'ancien maire socialiste de Guingamp est plus proche de l'Elysée que de l'instance de du foot professionnel.
« Oui, je suis opposé à cette grève. Certes, il est injuste de faire peser sur des sociétés en récession une taxe qui ne fera qu'aggraver leur situation financière. Et ce, alors que l'État a l'habitude d'aider les entreprises en difficulté, a reconnu Noël Le Graët lors d’un entretien pour Le Figaro. Mais il y a d'autres manières d'exprimer sa colère. Ce n'est pas sérieux comparativement aux difficultés quotidiennes des Français. Comment voulez-vous qu'ils comprennent que le football fasse grève? Je pense qu'il eût été plus adapté de dialoguer avant d'imposer un ultimatum au président de la République. (…) Aucun dépôt de bilan n'est à craindre. Il n'y a pas de quoi désespérer. Le football français a un très bel avenir devant lui. Il se reconstruit de manière considérable. Les présidents de club doivent en prendre conscience. Il ne faut pas tout confondre. » Le président de la FFF contredit donc ouvertement Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de Football Professionnel.