Il n’y a pas eu besoin d’attendre la VAR ou les ralentis à profusion pour voir l’arbitrage français être critiqué.
Dans tous les pays, les hommes au sifflet prennent cher à chaque erreur, ou même quand ils n’en font pas. Ils ont rarement la parole pour se justifier, et leur attitude parfois hautaine n’aide pas à les rendre plus populaires. Bien souvent, ils s’estiment frustrés d’être forcés par la direction technique de l’arbitrage de garder le silence et de ne pas réagir aux interrogations au sujet de leur décision. Cela pourrait changer prochainement. Ce mercredi, le siège de la LFP accueillera une nouvelle réunion du groupe de travail sur l’arbitrage, avec des mesures fortes présentées par le syndicat des arbitres. Ce syndicat regroupe quasiment 100 % des arbitres professionnels, et en profitera pour présenter 20 propositions qui font l’unanimité chez les directeurs de jeu en vue d’améliorer la situation actuelle.
Le son sur les arbitres, c'est pour bientôt ?
La plus discutée et la plus populaire est celle de sonoriser les arbitres, pour, à la manière du rugby, pouvoir entendre leurs explications pendant les matchs. Seuls 13 % des arbitres sont contre, le reste étant soit neutre (22 %) soit favorable (65 %). Toutefois, l’IFAB, qui régie les lois du jeu, peut y apposer son véto et ruiner cette nouveauté qui plait aussi aux dirigeants et acteurs du jeu. Parmi les mesures possibles, se trouve aussi l’autorisation de diffuser les images de la VAR sur les grands écrans des stades, un débriefing de l’arbitrage en cas de décision polémique pendant le week-end et la mise en place d’entrainements communs entre les joueurs et les arbitres pour mieux discuter des situations de match. Même si ces propositions ne sont pas encore adoptées, elles vont toutefois dans le sens d’une ouverture plus grande des arbitres vers le monde extérieur, eux qui sont actuellement murés dans le silence avant, pendant et après les matchs.