Coup de sang
C’est l’histoire d’un consultant qui n’a pas apprécié un match de football. Vous avez la version Aimé Jacquet, qui poliment et calmement, vous explique que finalement il ne faut retenir que les bonnes choses d’une rencontre. Désormais, vous avez également la version Jean-Michel Larqué, beaucoup moins diplomate, voire limite insultante. Dimanche soir, après la défaite de Saint-Etienne contre Lyon, l’ancien capitaine des Verts, qui travaille notamment pour RMC, débarque au micro de la radio et attaque bille en tête Luc Sonor, l’adjoint de Laurent Roussey. " Ce n’est pas avec Luc Sonor, qui est une pipe que le staff technique de Saint-Etienne va progresser (…) Laurent Roussey a bluffé les deux présidents en prenant un adjoint qui quand il était footballeur n’était pas un foudre de guerre et qui a prouvé par la suite qu’il était encore moins compétent ", lançait Jean-Michel Larqué en direct.
Sonor envisage d'attaquer
Prévenu un peu plus tard des propos de l'ancien stéphanois, Luc Sonor confiait dans l'Equipe qu'il envisagait d'attaquer Jean-Michel Larqué pour diffamation. " Il m'attaquait déjà quand j'étais joueur, mais cette fois, je ne vais pas laisser passer ça ", expliquait l'ancien international. Dans la foulée, l'UNECATEF, syndicat des éducateurs et techniciens du football, prenait la défense de Luc Sonor, expliquant que le CV de Jean-Michel Larqué comme entraîneur devrait l'inciter à plus de modestie. Référence àl'expérience malheureuse de l'ancien joueur de Saint-Etienne au Paris Saint-Germain.
Mercredi, l'AS Saint-Etienne, qui était restée silencieuse, est également entrée dans la danse. " Face à de tels propos déplacés, les dirigeants stéphanois tiennent à préciser qu'ils sont solidaires de leur entraîneur adjoint. Il est inadmissible que Monsieur Larqué utilise le media qui l'emploie pour attaquer personnellement Luc Sonor ", explique le club dans un communiqué. Du côté de RMC, c'est toujours le grand silence radio, si l'on peut dire. Mardi, en direct sur l'antenne, Luis Fernandez a reconnu que son collègue y était allé " un peu fort". Jean-Michel Larqué, que l'on n'a plus entendu depuis dimanche soir, médite peut-être sur des propos qui ont probablement dépassé sa pensée.