Alors qu'une enquête est en cours sur la gestion du dossier CVC, le président de la Ligue de Football Professionnel réfute avoir franchi la ligne rouge.
Le 5 novembre dernier, le parquet national financier (PNF) lançait une perquisition visant Vincent Labrune, mais également CVC, le fonds d'investissement venu au secours du football français après le fiasco Mediapro. Depuis, les enquêteurs étudient les très nombreuses pièces récupérées à cette occasion, et s'intéressent surtout aux conditions dans lesquelles le président de la LFP a obtenu un bonus de 3 millions d'euros brut et un salaire à hauteur de 1,2 million d'euros par an. Selon L'Equipe, il se pourrait que parmi les dirigeants des clubs de Ligue 1 qui ont voté en faveur de ce package financier assez costaud se trouvent des présidents à qui Vincent Labrune avait donné des conseils jusqu'en 2020 sur le marché des transferts. Et forcément, c'est plutôt regrettable, pas obligatoirement sur le plan légal, mais au moins sur le plan moral.
Labrune répond et menace
Contacté par le quotidien sportif sur ces sujets, le président de la Ligue de Football Professionnel a fait une réponse lapidaire : « En réponse à vos questions, il n'est pas question d'alimenter des sous-entendus et des insinuations sur des situations parfaitement légales. Vincent Labrune préfère se concentrer sur sa mission à la LFP avec des chantiers d'ampleur pour 2025 à préparer, et poursuivra en justice toute allégation diffamatoire ». Autrement dit, le patron de la LFP n'a nullement l'intention de se mettre en retrait en attendant que l'enquête du PNF apporte des conclusions, estimant que tout ce que certains lui reprochent est faux. Et gare à ceux qui voudront le chatouiller sur ce sujet. L'avenir dira si Vincent Labrune a raison d'afficher une telle confiance, mais en attendant, l'institution LFP est forcément impactée par tout cela, au moment même où elle en a le moins besoin.