L’annonce de l’application aux clubs de football de la taxe de 75% sur les très hauts salaires fait bondir les présidents, qui savent que cela aura un gros coût financier pour eux, alors que ce n’est déjà pas l’euphorie. Et selon Bernard Caïazzo, qui s’est exprimé dans l’Equipe, si ce texte est appliqué, alors il faudra s’attendre à la mise en faillite de plusieurs équipes. Une menace qui n’est pas lancée en l’air, même si le dirigeant de l’AS Saint-Étienne reconnaît que pour l’instant rien n’est clair dans ce dossier du côté de l’État.
« Cela peut aller de 40 à 150 M€. On est dans le flou le plus complet. On a le sentiment que les différents ministères ne savent pas comment les choses vont se passer. Il y a beaucoup d’interrogations, par exemple, sur la question des primes. Mais, de toute façon, c’est dramatique. Le football français, ce n’est pas le PSG et le Qatar, pour qui j’ai beaucoup de respect. Nous ne sommes pas subventionnés par un État. Si ça continue, on va vers des dépôts de bilan », prévient le président du conseil de surveillance de l’ASSE, qui est également le représentant des clubs de Ligue 1 au sein du syndicat des clubs professionnels. Avec sa grille de salaires plafonnée, l'ASSE ne devrait toutefois pas être trop touchée si cette taxe au-delà du million d'euros de revenus devait être confirmée, le salaire maximal chez les Verts étant de... 1,1 ME annuel (sans les primes).