Officiellement suspendu en raison de la pandémie de coronavirus, le championnat de France de Ligue 1 ne reprendra pas avant le 15 avril, au minimum.
Pour la Ligue de Football Professionnel, l’objectif n°1 est de terminer le championnat avant le 30 juin, même s’il n’est pas impossible de voir une Ligue 1 s’éterniser en juillet si cela était absolument nécessaire. Cela serait un moindre mal pour la LFP, qui n’envisage pas une seconde que la Ligue 1 soit définitivement annulée. Car d’un point de vue financier, ce scénario serait bien évidemment le pire de tous, comme le démontre une étude du cabinet d’audit KPMG. Selon cette étude, une telle issue provoquerait automatiquement un manque à gagner compris entre 300 et 400 ME pour les acteurs de la Ligue 1.
Cette étude est basée sur une annulation pure et simple des 10 journées de championnat restantes. Pour KPMG, la perte liée simplement aux droits télévisuels se situerait entre 150 et 200 ME tandis que la perte d’argent liée aux partenariats est estimée à environ 140 ME. Enfin, la billetterie et les différentes prestations des clubs autour des matchs représenterait quant à elle une perte estimée à 50 ME. Un manque à gagner colossal dont certains clubs à la santé financière particulièrement fragile auraient bien du mal à se remettre. Mais la Ligue 1 n’est pas la seule logée à cette enseigne. En Angleterre, les chiffres sont encore plus affolants puisque les clubs britanniques seraient les plus touchés avec des pertes de l’ordre de 1,15 à 1,25 milliard d’euros. Suivent ensuite les clubs de Liga (800 à 950 ME) puis les Allemands (650 à 750 ME) et enfin nos voisins Italiens durement touchés avec une perte estimée à environ 600 ME si le championnat ne pouvait malheureusement pas reprendre.