C'est désormais officiel, et en échange de différents contrôles, les associations de supporters pourront utiliser des engins pyrotechniques dans les stades de Ligue 1 et de Ligue 2.
Même si cela ne les empêchait pas d’utiliser des fumigènes, ce qui remplissait les caisses de la LFP au grand désarroi des clubs, les Ultras savent que désormais ils pourront utiliser ces engins pyrotechniques. Ce mercredi, le Journal Officiel a précisé le contour d’un décret qui autorise cette utilisation des fumigènes, mais avec des conditions qui vont évidemment permettre de contrôler à la fois l’usage de ces artifices, mais également l’identité de ceux qui en feront usage. En effet, ce décret décrit précisément ce que les supporters des équipes de Ligue 1 et Ligue 2 pourront faire et ne pas faire durant les trois années qui arrivent, période qui servira d’expérience grandeur nature avant qu’une décision finale soit prise. « A titre expérimental et jusqu'au 2 mars 2025, en application du deuxième alinéa de l'article L. 332-8 du code du sport, l'introduction, la détention et l'usage d'engins pyrotechniques lors du déroulement ou de la retransmission en public d'une manifestation sportive peuvent être autorisés pour l'organisation d'une animation pyrotechnique, dans les conditions prévues par le présent décret », précise le décret, afin de fixer les règles.
Le feu arrive en Ligue 1
Car évidemment tout le monde ne pourra pas faire n’importe quoi dans les stades de football français, le risque étant forcément grand de voir les incidents se multiplier. « Seuls sont autorisés les articles pyrotechniques suivants : pots à fumée, stroboscopes et torches à main. La masse totale de matière active des articles utilisés ne peut excéder 35 kilogrammes. L'animation pyrotechnique se déroule dans une zone réservée, déterminée en fonction des distances de sécurité des articles pyrotechniques utilisés et de leurs effets, de façon à assurer la sécurité des personnes et des biens (...) La demande, dont le contenu est fixé par arrêté conjoint du ministre de l'Intérieur et du ministre chargé des sports après avis de l'instance nationale du supportérisme, comprend notamment :
- les noms, prénoms et dates de naissance des participants et de la personne titulaire du certificat de qualification sous le contrôle de laquelle les participants mettront en œuvre les articles pyrotechniques ;
- un plan détaillé de la zone d'animation ;
- les mesures prévues, concernant notamment le secours aux personnes, pour assurer la sécurité des participants et du public ;
- l'attestation d'assurance responsabilité civile du club et de la personne titulaire du certificat de qualification couvrant les risques liés à l'animation pyrotechnique ;
- la liste et les caractéristiques des articles pyrotechniques devant être mis en œuvre lors de l'animation ;
- l'engagement que les opérations de montage, de tir et de nettoyage seront réalisées exclusivement au sein de la zone d'animation ;
- l'engagement que seuls les participants et la personne titulaire du certificat de qualification seront autorisés à pénétrer dans la zone d'animation, à l'exclusion de toute autre personne ;
- l'engagement que les articles pyrotechniques inutilisés ou défectueux seront traités, à l'issue de l'animation, selon les instructions fixées par le fournisseur », précise ce décret signé par Élisabeth Borne, Première ministre, mais aussi par la ministre des Sports et des jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra et enfin le ministre de l'Intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin.