Face au projet d'organisation d'une Coupe de Monde de football tous les deux ans, la Ligue de Football Professionnel a pris une position officielle contre cette idée.
Il y a deux semaines, la FIFA a réuni les 211 fédérations qui la composent afin de parler d’un sujet extrêmement sensible, à savoir organiser un Mondial tous les deux ans contre quatre actuellement. Si du côté de l’UEFA, on est clairement étonné de ce projet lancé par l’instance mondiale du football, précisant même que « l'UEFA et ses associations nationales ont de grandes inquiétudes et des réserves sérieuses sur les plans de la FIFA », Noël Le Graët a lui fait savoir qu’il n’était pas opposé à cette révolution. « Je ne suis pas contre, mais je ne donne pas non plus mon blanc-seing. Il y a une grosse réflexion de ma part. Il faut que je sache si ce projet enrichit ou appauvrit la Fédération française, dont je suis le président », a expliqué le patron de la FFF.
La Ligue 1 ne veut pas d'un Mondial tous les deux ans
Du côté des clubs professionnels français, la position est désormais très claire, on est contre ce changement pour la Coupe du monde. « Réuni ce 13 octobre, le Conseil d’Administration de la LFP a adopté une motion pour s’opposer au projet d’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA tous les deux ans. Sans concertation préalable, la FIFA veut prendre une décision qui va dans son seul intérêt et dont l’impact est irrémédiablement négatif pour les championnats domestiques et les clubs en tant qu’employeurs des joueurs. Ce projet prévoirait également l’allongement des périodes internationales qui perturberait très fortement le feuilleton des championnats domestiques et provoquerait le désintérêt des supporters. Le développement du football ne passe pas uniquement par la Coupe du Monde mais repose aussi et surtout sur les championnats domestiques. A ce titre, il serait préférable que la FIFA favorise le développement de ligues professionnelles là où il n’y en a pas ainsi que les championnats locaux. La Coupe du Monde constitue un patrimoine mondial qu’il faut préserver et ne pas banaliser », indique, dans un communiqué, l’instance dirigée par Vincent Labrune.