La LFP et les clubs de Ligue 1 se sont réjouis de l'accord obtenu avec CVC Capital Partners qui offre 1,5 milliard à partager pour les équipes. Toutefois, la DNCG veille au grain et veut encadrer le versement de cet argent.
À voir la mine réjouie de Vincent Labrune, le président de la LFP, l'accord obtenu avec CVC Capital Partners est vu comme un jackpot providentiel par toute la Ligue 1. Durement frappés par la crise sanitaire et dans une situation financière précaire, de nombreux clubs de l'élite se réjouissent déjà de l'arrivée de ces 33 millions d'euros au minimum pour les moins bien lotis. Certains pointent du doigt un calcul à court-terme pour récupérer de l'argent frais, au risque de perdre le pouvoir sur les droits TV sur le long terme. Une réflexion venue aussi à l'esprit des dirigeants de la DNCG.
L'utilisation de l'argent de CVC sera supervisée et contrôlée
Le gendarme financier du football français ne veut pas que cet argent presque tombé du ciel ne récompense les mauvais gestionnaires. Selon RMC Sport, la DNCG et la LFP prévoient un ensemble de conditions pour prétendre bénéficier de cette manne financière. Déjà, celle-ci sera touchée en deux fois par les clubs. Deux fois 100 millions d'euros pour le PSG. Deux fois 45 millions pour les deux Olympiques. Deux fois 40 millions pour Monaco, Lille, Rennes, Nice. Deux fois 16,5 millions pour les 13 autres clubs de L1 et deux fois 1,5 million pour les équipes de L2.
Vincent Labrune sur le CVC💬:
— Footballogue⭐️⭐️ (@Footballogue) April 2, 2022
« Le PSG était en droit de revendiquer 300-350 M€ car il participe à 34 % des revenus de la L1. Mais il a fait le choix de descendre sa quote-part à 200 M€ pour que tout l'écosystème puisse bénéficier du projet. »
(L’Equipe) pic.twitter.com/M0FUVTjuvk
Surtout, la Ligue a décidé de conditionner le versement de l'argent à la santé financière des clubs. Autrement dit, pour toucher l'argent de CVC, les clubs devront présenter des fonds propres positifs. Si les clubs refusent de se plier à cela, ils devront donner 50% de leur pactole aux équipes qui se plient à la règle. La DNCG veut un droit de regard sur l'utilisation des fonds dans chacun des clubs et prévoit d'affilier à chaque équipe un objectif à accomplir avec l'argent : recruter des joueurs, améliorer les infrastructures par exemple. Pour cela, les clubs seront répartis en groupes liés à leur situation. Un salary cap est même évoqué mais on attend d'abord de voir ce que sera le nouveau fair-play financier dévoilé par l'UEFA prochainement.