Vincent Labrune a été facilement réélu président de la LFP ce mardi. Un résultat qui ne fait pourtant pas l'unanimité. Le propriétaire de l'OL John Textor a eu des mots très durs pour décrire le scrutin.
L'arrivée tardive de Cyril Linette n'aura rien changé. Annoncé favori à sa réélection, Vincent Labrune repart pour un deuxième mandat à la tête de la LFP. L'ancien président de l'OM a été élu avec une très large majorité des voix. 14 des 17 membres du conseil d'administration ont voté pour lui face à Cyril Linette. Une adhésion massive qui tranche avec la contestation subie ces dernières semaines. Le nombre élevé d'opposants déclarés ainsi que la fronde aperçue en Ligue 2 pouvaient laisser penser que la tâche de Labrune ne serait pas aussi facile.
Un scrutin non démocratique pour Textor
Le mode de scrutin a largement favorisé Vincent Labrune. La plupart des autres candidats déclarés ont été écartés par le système des parrainages et le vote a eu lieu seulement une semaine après cette étape. Une campagne ultra-rapide qui est nocive pour le résultat du scrutin. C'est l'opinion du boss de l'OL John Textor. Interrogé par l'Equipe en sortant du siège de la LFP ce mardi, l'Américain a critiqué un vote pas vraiment démocratique. Il compare même la situation de la LFP à celle du Venezuela avec l'élection controversée de Nicolas Maduro.
John Textor : « Ce n'est pas une démocratie »
— L'ÉQUIPE (@lequipe) September 10, 2024
Interrogé mardi à la sortie de l'assemblée générale de la LFP, John Textor, le président de l'OL, considère que la réélection de Vincent Labrune était jouée d'avance https://t.co/WuoG0EfwPI pic.twitter.com/1OlSjOtXK0
« Je ne veux pas évoquer spécifiquement sa réélection. J'ai beaucoup entendu parler de démocratie aujourd'hui. En tant qu'Américain, ce n'est pas une démocratie que je reconnais vraiment. Je ne pense pas que ce soit un processus démocratique. Je pense que l'élection a tenté de se faire avec un seul candidat il y a deux semaines… Il y a eu une entrée très tardive d'un candidat (Cyril Linette), que j'aurais adoré pouvoir entendre davantage. J'aurais aimé avoir un vrai choix à la suite de discussions poussées. Après cela, j'aurais pu vous dire qui j'aurais soutenu. C'était une version sportive du Venezuela... Je n'ai pas vu une démocratie. Mais maintenant, c'est fait, il est président et on est derrière lui. Même si on sait bien que la décision d'aujourd'hui (mardi) était actée bien avant le vote », a t-il lâché. Il sera sans doute l'une des rares voix dissonantes chez les présidents de Ligue 1 ce mardi.