Les coups durs s’enchainent sur le plan financier en ce qui concerne les clubs de Ligue 1. Avec une première conséquence économique.
Non seulement les recettes billetterie ont logiquement disparu, avec tout ce qui va avec concernant le marketing ou les buvettes, mais en plus les droits TV ont disparu d’un coup, sous la houlette de Canal+ et Bien SPORTS. Aucun déblocage de fonds n’a été effectué par les diffuseurs, malgré des réunions à ce sujet. Et dans l’autre sens, malgré des annonces d’accord entre l’UNFP et les clubs, aucune économie sur salaire n’a été réellement faite sur le mois de mars, et ne semble pour le moment réellement de mise pour le mois d’avril. Résultat, alors que les clubs de Ligue 1 sont déjà globalement en déficit, la situation s’est dangereusement dégradée et plusieurs clubs ont déjà lancé des emprunts pour pouvoir payer les salaires des joueurs et des autres membres du club.
Selon L’Equipe, Strasbourg et Dijon ont par exemple eu recours au PGE. Le PGE est le prêt garanti par l’état mis en place en urgence par le gouvernement, avec un fonds 300 milliards d’euros. Cet emprunt garanti par l’Etat à 90 % permet d’ouvrir un crédit avec un apport direct et un modèle plus rassurant pour les banques en ces temps d’incertitude économique. Une façon rapide de renflouer les caisses, même s’il faudra bien évidemment rembourser quand les fameux droits TV très attendus tomberont enfin. Pour le moment, l’idée d’un emprunt massif des clubs de Ligue 1, notamment soutenu par Gérard Lopez lors du dernier bureau de la LFP, semble en tout cas mise à l’abandon, car jugée trop risquée sur le long terme.