Votée par l’Assemblée Nationale puis confirmée par le président François Hollande, la taxe à 75% provoque la colère de nombreux clubs de Ligue 1. A titre d’exemple, Louis Nicollin a fait savoir que cette nouvelle charge lui coûterait 1 million d’euros supplémentaire à Montpellier. C’est pourquoi l’élite du football français envisage de taper du poing sur la table à l’occasion de la 15ème journée de championnat prévue le week-end du 30 novembre. Une « journée blanche », qui provoquerait le report ou l’annulation des matches, assimilée à une grève. Mais ne parlez plus de grève à Noël le Graët, à qui ce mot tabou rappelle de mauvais souvenirs de 2010…
« Je n’ai pas à donner mon avis sur la décision des présidents des clubs, a répondu le président de la Fédération Française de Football à Ouest-France. Ce que je peux simplement vous dire, c’est que j’ai joué mon rôle, puisque mardi, c’est moi qui leur ai obtenu un rendez-vous avec le président François Hollande, par l’intermédiaire de Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense). Ce rendez-vous aura lieu jeudi prochain à l’Elysée. Je les accompagnerai. Utiliser le terme « grève », dans ce cadre, est stupide. C’est un mot qui ne convient pas. On a parlé de grève des joueurs en 2010 en Afrique du Sud, on a vu ce que ça a donné pour l’image du football. » A l’heure où les sondages autour de la popularité de l’équipe de France traduisent un certain manque d’enthousiasme, il est certain qu’un nouveau scandale ne serait pas le bienvenu.