La sanction infligée à Kader Keita a été levée, la commission de visionnage est encore déjugée.
Lancée dans une grand mouvement de communication, la Commission de visionnage passe de plus en plus pour un gadget qui ne sert à rien, si ce n'est à donner bonne conscience aux instances sportives.
Il ne s'agit pas là de remettre en cause la qualité de ses membres, tous amoureux du beau jeu, mais force est de constater qu'après quelques semaines le bilan de cette commission est nul et ce n'est pas le dernier épisode en date qui va changer l'impression générale.
Auteur d’un tacle musclé sur le Havrais Loic Nestor, le Lyonnais Kader Keita avait hérité de deux matches de suspension après avoir été pris par la fameuse commission. Mais, cette semaine, saisie par l’Olympique Lyonnais, la commission d’appel de la FFF a finalement décidé d’effacer cette sanction. Sachant que le joueur normand est out pour le reste de la saison, on peut s’étonner de cette décision.
« Il s'agit d'un dossier très factuel. Dans son rapport complémentaire, M. Hamer, l’arbitre du match, dit qu'il est conforté dans sa décision par les images, et il a maintenu sa position en disant lui-même: « Ça ne m'a pas échappé », ne soyons pas plus royalistes que le roi! », a justifié Jean Lapeyre, directeur juridique de la FFF, à l’Agence France Presse.
En attendant, après avoir déjà été mise sur la touche après l’annulation de la sanction contre le Bordelais Souleymane Diawara, c’est la deuxième fois que la commission de visionnage est ridiculisée par son autorité de tutelle. On peut clairement se demander si cette instance a un avenir.