Dans un mois, le 10 septembre précisément, la Ligue de Football Professionnel élira son nouveau président. Vincent Labrune, critiqué avec virulence, est le favori à sa réélection, mais il pourrait finalement tout abandonner.
Le dossier de la vente des droits de diffusion de la Ligue 1 a fait des dégâts au sein de la LFP, et si l'actuel patron de la Ligue était encore considéré comme l'homme qu'il fallait à la place qu'il fallait, ce n'est plus du tout le cas. Même si les présidents des 18 clubs n'en sont pas encore arrivés à demander la tête de l'ancien patron de l'Olympique de Marseille, la grogne est réelle et l'élection prévue le 10 septembre pourrait s'annoncer plus chaotique que l'on pouvait le croire.
Tandis que Daniel Riolo annonce que Cyril Linette, Karl Olive et Christophe Bouchet seront probablement candidats à la présidence de la LFP, L'Equipe explique que Bernard Caïazzo, l'ancien boss de l'ASSE, a été cité, mais n'ira finalement pas. D'autres présidents, dont Waldemar Kita, pensent, eux, à une présidence tournante qui permettrait de réduire les coûts, tandis qu'une autre rumeur enfle. Vincent Labrune pourrait renoncer à se représenter.
Le président de la LFP prêt à tout plaquer ?
La LFP dément avoir joué à ce jeu grotesque https://t.co/NBubUbnNyz
— Foot01.com (@Foot01_com) August 8, 2024
Car l'actuel président de la Ligue de Football Professionnel l'a constaté lors de son passage devant une commission du Sénat, son salaire et son contrat suscitent des interrogations de plus en plus précises. Dans L'Equipe, la question de l'avenir de Vincent Labrune à son poste est évoquée. « A son entourage, le patron de la LFP dit parfois en avoir ras-le-bol. Des sénateurs qui en auraient après lui au point de lancer une commission d'enquête, de Vincent Bolloré qui ferait tout pour nuire à la Ligue, du Parquet national financier qui chercherait une infraction dans le pacte avec CVC, qu'il présente, lui, comme le deal du siècle qui a « sauvé le football français», des critiques en tout genre, du rythme harassant (...) Un de ses confidents l'a ainsi entendu dire qu'il était prêt à décrocher, sans savoir s'il s'agissait là d'une énième bravade, d'un coup de bluff pour mieux s'imposer au centre du jeu », expliquent nos confrères, qui pensent tout de même que faute d'une opposition organisée Vincent Labrune visera une réélection, quatre ans après avoir battu Michel Denisot.