Plutôt discret après s’être pris une volée de bois vert pour avoir très tôt parlé d’une annulation totale des compétitions, Jean-Michel Aulas oeuvre désormais en coulisses.
Son but est toujours le même, pousser pour mettre un terme prématuré à la saison 2019-2020 et entamer en temps et en heure la saison 2020-2021. Car ce sont les revenus de ce nouvel exercice qui intéressent surtout les clubs français, avec l’arrivée de Médiapro et la manne financière extraordinaire des droits TV. Pour Jean-Michel Aulas, cela vaut le coup de sacrifier une fin d’exercice devenue tout de même très compliquée, puisqu’une fin de saison en août voire plus tard est désormais évoquée. Et dans ce combat, alors que les clubs de Ligue 1 veulent majoritairement terminer l’exercice coûte que coûte, le président de l’OL a tout de même de nombreux soutiens. C’est le cas de 19 clubs de Ligue 2, soit tout le monde sauf le FC Lorient. Mais aussi de plusieurs clubs modestes de Ligue 1, à savoir Metz, Strasbourg, Amiens, Brest, Dijon et Angers, en plus de l’OL bien entendu. Jean-Michel Aulas a donc présenté ses arguments, avec une priorité claire proposée à la LFP, dévoile L'Equipe.
« Sécuriser prioritairement les 5,2 milliards d'euros des droits télé 2020-2024 en modifiant a minima, et uniquement en cas d'accord écrit des diffuseurs Mediapro et Canal +, les attributs du Championnat 2020-2021 (date de démarrage, durée, nombre de matches en semaine...). Principe du risque zéro sur nos droits télé 2020-2024 », demandent ainsi les clubs du « clan Aulas », dans une opinion qui tranche sérieusement avec leurs opposants, pour qui finir la saison en septembre ne serait pas un drame. Des tendances qui s’opposent donc, et représentent deux visions bien différentes des choses au sein des clubs professionnels français.