Au moment où la question des Droits TV de la Ligue 1 n’est toujours pas réglée, la Direction Nationale du Contrôle de Gestion du football commence à redouter le pire…
Entre la crise du Covid et le fiasco Mediapro, la L1 vient de vivre une saison compliquée. Si le spectacle a été au rendez-vous d’un point de vue sportif, avec du suspense à tous les étages jusqu’à la dernière journée de championnat, au niveau financier, c’est beaucoup plus difficile que cela… Puisque la plupart des clubs vont finir l’exercice dans le rouge vif. Certaines formations comptent sur le mercato pour renflouer les caisses cet été. Ensuite, les clubs de L1 espèrent récupérer le maximum d’argent dans le cadre des Droits TV, alors que Canal+ et beIN Sports seraient en passe de trouver un accord avec la LFP. Malgré ce positivisme, la période actuelle n’est pas vraiment bonne pour le foot français. Et ce n’est pas Jean-Marc Mickeler qui dira le contraire.
« Il est peu probable que la majorité des clubs puisse survivre »
« Sans apport massif des actionnaires existants, il est peu probable que la majorité des clubs puisse survivre à la saison 2021-2022. Si la Ligue n'avait dû affronter que le Covid-19, on aurait pu imaginer que ce niveau de fonds propres aurait pu permettre de passer cette crise avec un minimum d'encombres. Mais affronter cette crise et le défaut de Mediapro, c'était mission impossible. Vous réduisez l'offre, vous renchérissez la valeur du produit. La L1 à 18 clubs ? Dans une industrie, vous écoutez votre principal client. Le principal client, c'est le diffuseur, et il veut moins de matchs. Si vous n'écoutez pas ce que le client cherche quand vous vendez un produit, ça part mal. Les clubs et la Ligue doivent faire en sorte de créer une vraie expérience client comme dans n'importe quelle industrie », a lancé, sur LCP, le président de la DNCG, qui espère donc que le modèle économique des clubs français va changer après cette crise, avec un élargissement des sources de revenus.