Afin de protéger les ligues et les fédérations face aux contestations, la ministre des sports pousse une loi devant les députés et l'assume.
En visite ce lundi à l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance, la ministre des sports a évoqué la loi qui sera soumis au vote des députés ce lundi. Sans citer le président de l’Olympique Lyonnais, Roxana Maracineanu a tenu à rappeler que ce texte ne se substituera pas aux ligues et aux fédérations sportives, mais qu’il veut permettre aux autorités de changer les règles sans avoir à faire face à une multitude de recours juridiques. Bien évidemment, on pense aux procédures lancées par Amiens, par des clubs amateurs, mais surtout par Jean-Michel Aulas, qui a adressé un courrier aux députés afin de justifier ses griefs.
Bien évidemment, Roxana Maracineanu a démenti une quelconque ingérence du monde politique dans le sport, alors que plusieurs sources ont indiqué la semaine passée que des présidents de Ligue 1 avaient fait pression sur le gouvernement. « Le gouvernement n’ira pas s’immiscer dans toutes ces discussions fédérales ou des ligues professionnelles. Toutes ces discussions leur appartiennent, comme les décisions de reprise ou non des championnats, à quelle date et par quel match recommencer. Là où j'ai quelque chose à faire, c'est de réassurer les institutions dans les décisions qu'elles prennent. Dans cette période, c'est important qu'on prenne des décisions et qu'on ne laisse pas les acteurs se déchirer entre eux. Il y a des intérêts partisans des uns et des autres. Ils doivent pouvoir s'exprimer et à un moment, c'est aux instances de jouer leur rôle et c'est ce que nous avons fait en prenant cette demande d'habilitation dans la loi qui est voté ce lundi pour faire en sorte que les critères de ces décisions existent dans les règlements des Fédérations puisqu'elles n'existaient pas aujourd'hui, tout en respectant que ces décisions soient prises dans le respect des statuts et de la démocratie », a confié la ministre des sports. Il n’est toutefois pas certain que cela calmera Jean-Michel Aulas, qui a lui évoqué une affaire d’état et pense que cette loi est juste faite pour éviter un fiasco juridique aux instances sportives.