Touchés par les effets de la crise sanitaire, les clubs français tentent de négocier des baisses de salaire avec leurs joueurs. Et si cette diminution devenait automatique en cas de nouvelle urgence ?
Afin d’assurer l’avenir de ses clubs, la Ligue de Football Professionnel a dû contracter un prêt. C’est dire à quel point la situation devenait urgente pour certaines formations. Les pensionnaires de Ligue 1 et de Ligue 2, suite à l’arrêt de la saison, ont été privés de diverses recettes. Et notamment d’une part des droits TV puisque les diffuseurs Canal+ et beIN Sports ont cessé de payer. C’est pourquoi les dirigeants sollicitent les joueurs pour négocier une baisse de salaire générale, avec plus ou moins de réussite selon les effectifs.
Du coup, Loïc Féry a proposé une nouvelle idée lors de l’assemblée générale de la Ligue. Pour le président de Lorient, les contrats des joueurs devraient inclure une clause permettant de baisser les salaires dans le cas où les droits TV seraient bloqués. Dans le procès verbal de la réunion relayé par RMC, la LFP a en effet évoqué une « réflexion à engager sur le contenu des contrats de joueurs à la demande de Loïc Fery pour envisager l’hypothèse d’un arrêt de versement des droits TV par les diffuseurs. »
L’UNFP répond sèchement
Seulement voilà, l’idée ne plaît pas du tout aux joueurs et à leur syndicat, l’UNFP, dont le co-président Sylvain Kastendeuch a sèchement réagi. « En réponse, l’UNFP indique que la part trop grande accordée au trading de joueurs explique les difficultés financières des clubs aujourd’hui », peut-on lire dans le compte-rendu. A noter que l’accord de l’UNFP est obligatoire, ce qui implique que cette clause n’est pas près d’apparaître dans les contrats des joueurs…