En froid avec Canal+, la Ligue de Football Professionnel n’a pas fait une croix sur leur collaboration à long terme. Le président de l’instance Vincent Labrune garde contact avec la chaîne cryptée en annonçant un avenir prometteur pour le foot français.
Malgré les énormes pertes prévues par la DNCG pour la saison dernière, Vincent Labrune reste optimiste. Dans son entretien avec Les Echos, le président de la Ligue de Football Professionnel reconnaît que « le football français a perdu 1,8 milliard en deux ans » pendant la crise sanitaire. Et que le système allait droit vers la faillite « sans l'aide de l'État et l'implication des clubs ». Mais pour le dirigeant, « le football français est sauvé », notamment grâce à l’accord avec CVC Capital Partners, investisseur dans la nouvelle société commerciale chargée de mieux vendre les droits TV de la Ligue 1.
Vincent Labrune l'affirme. En accord avec CVC Partners, qui a validé le business-plan, le président de la LFP veut atteindre, dès 2028, les 1,8 milliard d'euros par an de droits TV (nationaux + internationaux)
— Pierre Rondeau (@PierreR0ndeau) May 6, 2022
D’ici 2028, Vincent Labrune espère atteindre le top 3 européen au niveau de ces recettes. Ce qui passera peut-être par une réconciliation avec Canal+. Rien d’impossible pour le président de la LFP qui, malgré les tensions après le choix Amazon, a gardé contact avec la chaîne cryptée. « Cela ne veut pas dire que la Ligue ferme la porte à Canal+, qui a été son partenaire historique, a rappelé l’ancien patron de l’Olympique de Marseille. Il y a eu de la rancœur et nous sommes en train de reconstruire avec eux une relation de confiance. »
Labrune tend la main à Canal+
« Nous ne les ferons pas changer d'avis, s'ils devaient décider qu'ils n'ont plus besoin du football français. Mais nous n'avons jamais dit que nous voulions tout faire sans eux. Notre ambition est de consolider notre relation avec tous nos partenaires actuels et d'en trouver d'autres qui auront envie d'investir dans un football qui monte en puissance. Le "momentum" est bon. Nous n'avons pas perdu de temps mais nous devons encore accélérer pour être certains de basculer du bon côté avec les clubs, la fédération et les joueurs », a annoncé Vincent Labrune, optimiste pour l’avenir du foot français.